L’artiste-peintre Jean-Claude Baissac, frère de Vaco, n’est plus

Jean-Claude Baissac, artiste et esprit passionné, a tiré sa révérence cette semaine à l’âge de 78 ans, à la suite d’un malaise. Célibataire, ce grand solitaire, avec près d’une soixantaine d’années en tant qu’artiste-peintre, a consacré toute sa vie à l’art. 

« C’est le compagnon de toute ma vie qui part », confie Vaco Baissac, son grand-frère. « Nous partagions la même passion pour l’art et on échangeait beaucoup sur le sujet à nos heures perdues ».  Une grande perte pour l’univers artistique. « Il est temps que l’on fasse la place aux autres », ajoute-t-il.

Né à Curepipe, en 1942, Jean-Claude Baissac quitte Maurice en 1962 pour l'Afrique du Sud, où a lieu le vernissage de sa première exposition, au Pabros Theatre de Durban. En 1966, il exerce comme concepteur de stands d’exposition en France avant de partir s'installer à Bruxelles en 1968. Il y travaille tout en étudiant l'art à l'Université de Bruxelles. De 1970 à 1975, il expose avec un groupe d'artistes de différents pays avant de retourner en Afrique du Sud, où il présente ses œuvres dans toutes les grandes villes sud-africaines, en solo, mais aussi avec des groupes d'artistes.

En 1994, c’est à Maurice, à la galerie Hélène de Senneville qu’il expose. Cette exposition a lieu au même moment que les premières élections démocratiques en Afrique du Sud. L'artiste dénonce parallèlement les abus du système d'apartheid, qui a prévalu jusqu'alors dans le pays.  Jean-Claude Baissac a figuré également dans 'L'annuaire de l'art contemporain sud-africain', publié en 1998.

L’artiste-peintre n’a jamais eu peur d’exprimer ses opinions, prenant position contre l'injustice sociale et la discrimination. Son œuvre a été mise en valeur par de nombreuses revues.