Lall Deonath : «Un rapport dégradant»

Dans l’émission Au cœur de l’info, animée par Jugdish Joypaul et Shanmuga Allagapen, samedi, l’industrie sucrière était l’unique thème abordé. Pour la Chambre d’agriculture, l’heure n’est plus à l’émotion. Il faut une concertation de toutes les parties concernées. Alors que les planteurs et les employés réclament eux, une meilleure répartition des bénéfices de l’industrie cannière.

L’industrie sucrière peut-elle remonter la pente ? En ce moment, le rapport du Joint Technical Committee fait débat. Si son objectif est de rendre le secteur sucre profitable, le document a été mal accueilli par la classe syndicale, qui affirme que le patronat est en train de toucher aux droits acquis des travailleurs.

D’ailleurs, Lall Deonath, président de l’Artisans and General Workers’ Union et représentant du Joint Negociating Panel (JNP), est d’avis que le rapport prend à contre-pied la politique du gouvernement sur ce dossier. « Quand vous regardez le rapport, il est très esthétique. Mais quand je l’ai parcouru, j’ai pris note que c’est un rapport humiliant et rétrograde », lance Lall Deonath. Selon lui, il y a un manque de respect total pour les travailleurs de l’industrie sucrière, surtout les femmes.

De son côté, l’ancien président du Syndicat des sucres et président de la Small Planters’ Welfare Association, Kreepalloo Sunghoon, avance que plusieurs aspects ont été omis dans ce rapport. « Si ce rapport est mis en œuvre tel quel, dans les cinq prochaines années, les petits planteurs vont disparaître. Nous étions 26 000. Désormais, nous sommes moins de 13 000 », déplore Kreepalloo Sughoon. Il met aussi l’accent sur le fait qu’il existe de nombreuses contradictions et discriminations dans ce rapport du Joint Technical Committee.

Selon Jacqueline Sauzier, secrétaire de la Chambre d’agriculture, plusieurs facteurs cumulés ont conduit aujourd’hui à cette situation. Elle affirme qu’il faut tirer la sonnette d’alarme.  « Le rapport fait des recommandations. Il faut les prendre en considération et essayer de trouver des solutions de façon dépassionnée », estime-t-elle.