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L’Ahrim insiste sur l’importation de la main-d’œuvre : les Mauriciens craignent une flambée du taux de chômage

2 500 postes sont à pourvoir dans le secteur de l’hôtellerie jusqu’à décembre. Cependant, vu le manque d’intérêt des Mauriciens, l’Association des hôteliers et restaurateurs de Maurice (Ahrim) privilégie l’importation de la main-d’œuvre. Qu’en pensent les Mauriciens ? Le Défi Plus a fait un tour dans la capitale pour recueillir votre impressions. 

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Deven ChellumDeven Chellum : 48 ans de Terre-Rouge 

« Ayant moi-même travaillé dans le secteur de l’hôtellerie, je peux dire que les salaires sont sources de toutes ces difficultés à recruter local. Les Mauriciens pensent qu’ils ne sont pas suffisamment rémunérés. Offrir un salaire alléchant les aurait motivés. C’est dommage et démoralisant de constater qu’ils préfèrent la facilité en ayant recours à l’importation de la main-d’œuvre au lieu de débourser un peu d’argent pour payer les employés mauriciens selon leur mérite ».


Jean- Steve ChatonJean- Steve Chaton : 48 ans de Glen Park 

« J’ai consacré 15 ans de ma vie à l’hôtellerie. Nous sommes passés par des crises sans précédent en raison de la COVID-19. De nombreux employés du secteur se sont retrouvés au chômage. Aujourd’hui, apprendre qu’on envisage de faire appel à la main-d’œuvre étrangère au lieu de recruter ceux qui ont perdu leur travail est décourageant. Par ailleurs, le taux de chômage est déjà très élevé à Maurice et je ne peux même pas imaginer les conséquences si cette proposition est mise en application. 


Smita Permah  Smita Permah : 34 ans de Clemencia

« La priorité aurait dû être accordée aux Mauriciens. Ils devraient suivre des formations pour être ensuite employés. Cela réduirait le taux de chômage à Maurice. Pour ce faire, de meilleures ‘incitations’ en termes de rémunération et d’autres avantages devraient être accordés pour les encourager à travailler dans les hôtels à Maurice ». 


Daniel Allegany  Daniel Allegany : 65 ans de Roche Bois

« Si on fait face à une crise sur le marché du travail en raison du manque d’intérêt des Mauriciens dans ce domaine et si on a besoin de recruter immédiatement, je pense qu’on n’a pas le choix ».


Gerard Bonnehumeur Gerard Bonnehumeur : 63 ans de Roches-Brunes 

« J’ai toujours été contre l’importation de la main-d’œuvre. On défend toujours cette pratique en mettant de l’avant l’argument que les Mauriciens sont paresseux et qu’ils ne sont pas intéressés à faire tel ou tel métier. Je ne suis pas d’accord. Rémunérez-les à leur juste valeur et vous verrez à quel point ils sont travailleurs. On veut juste ‘kas disik’ sur le dos des travailleurs étrangers en leur offrant un salaire misérable. Ce n’est pas juste. ».


Mayur Jeeoul Chitaman Mayur Jeeoul Chitaman : 23 ans de Clemencia

« Les hôtels doivent employer davantage de Mauriciens. Cela leur éviterait des coûts supplémentaires, comme les frais pour l’obtention d’un permis de travail. Il ne faut pas oublier que l’embauche de travailleurs mauriciens profiterait à notre société. Cela contribuerait aussi à réduire le taux de chômage dans l’île. Les hôtels et le pays en sortiraient gagnants ».   


Raganassen Armoogum Raganassen Armoogum : 60 ans de Curepipe 

« Les autorités concernées doivent privilégier le recrutement des Mauriciens. Le taux de chômage est déjà inquiétant. Ne jetons pas de l’huile sur le feu ».


Kevin Nagadoo  Kevin Nagadoo : 40 ans de Quatre-Bornes 

« Favoriser le recrutement des travailleurs étrangers dans un secteur-clé comme le tourisme, c’est se tirer une balle dans le pied. Le taux de chômage augmentera drastiquement ».


Herold Sandapa  Herold Sandapa : 68 ans de Coromandel 

« Je reste neutre par rapport à l’importation de la main-d’œuvre dans le but de pallier le manque d’employés dans l’hôtellerie. Si les Mauriciens ne montrent aucun intérêt à travailler dans ce secteur, il faut bien trouver un moyen pour faire tourner l’économie ».


Patrick Azimir Patrick Azimir : 46 ans de Pailles

« Étant moi-même un ex-employé du domaine du tourisme, je connais bien les rouages du métier. Avec mes expériences précédentes, je n’approuve pas du tout de cette proposition de faire venir des travailleurs étrangers, notamment en raison de l’exploitation à laquelle ils seront soumis en termes de rémunération et de conditions de travail ».



 

 

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