À l’aéroport de Plaisance : se disant souffrant, un travailleur indien est retrouvé pendu

Découverte macabre à l’aéroport de Plaisance, dans l’après-midi du vendredi 11 mai.  M. K., un ressortissant indien de 38 ans, a mis fin à ses jours en se pendant à proximité de l’aire de stationnement. Il devait prendre l’avion jeudi, mais il avait dit qu’il était malade et n’est donc pas parti.

Que s’est-il passé et pourquoi a-t-il commis l’irréparable ? C’est ce que tente de déterminer la police de l’aéroport après ce drame. Le travailleur était arrivé au pays en septembre 2017. Il avait signé un contrat de quatre ans. Toutefois, au bout de neuf mois, il aurait décidé de résilier son contrat de son plein gré et de regagner son pays.

L’employeur avait enclenché les démarches pour le renvoyer dans son pays. Le ressortissant devait quitter Maurice jeudi, à 22 heures, sur le vol MK 746 en direction de Chennai.

«Atteinte à l’image du pays»

Mais au dernier moment, le passager avait dit au personnel naviguant qu’il ne se sentait pas bien et qu’il ne souhaitait pas voyager. Il était descendu de l’avion avec ses bagages. Il avait passé la nuit dans l’enceinte de l’aéroport avant de commettre l’irréparable. C’est vers 14 h 30 vendredi qu’il a été retrouvé pendu.

Des policiers de l’aéroport et les éléments du Scene of Crime Office se sont rendus sur les lieux. Les papiers du ressortissant ont été retrouvés dans ses bagages.

Joint au téléphone, un préposé de l’entreprise où l’Indien travaillait a fait la déclaration suivante : « La police nous a contactés et nous attendons d’avoir la confirmation de son identité avant de faire toute déclaration.  Si c’est la personne qui a travaillé chez nous, c’était son choix de partir », lâche-t-il.  La dépouille a été transportée à la morgue de Candos.

Pour Faizal Ally Beegun, le syndicaliste qui défend les travailleurs étrangers, ce drame soulève beaucoup de questions et porte atteinte à l’image du pays.

« Il a fait savoir qu’il n’allait pas bien. Pourquoi ne pas l’avoir emmené à l’hôpital pour des soins ou le retourner dans son dortoir ? La compagnie qui l’employait aurait dû faire le suivi. A-t-il été déporté ou pas ? Ces gens arrivent ici pour travailler, dans l’espoir d’avoir une vie meilleure. Pourquoi s’est-il suicidé ? C’est vraiment déplorable pour l’image du pays. »