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À l’aéroport : «Business as usual» pour les passeurs de drogue

Aéroport Les éléments de la brigade anti-drogue (Adsu) redoublent de vigilance à l’aéroport.

Malgré le confinement dans certains pays, la fermeture des frontières et la quarantaine imposée aux passagers, des passeurs de drogue prennent toujours le risque de mettre les pieds à l’aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam (SSR) de Plaisance. En l’espace d’un mois, deux mules ont été interceptés avec des substances illicites.

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Les éléments de la brigade anti-drogue (Adsu) redoublent de vigilance à l’aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam (SSR) de Plaisance. Le Deputy Commissionner of Police (DCP), Choolun Bhojoo, responsable de l’Anti Drug Smuggling Unit (Adsu) explique que « les trafiquants internationaux sont toujours actifs malgré les restrictions sanitaires. »

Les policiers affectés à la brigade anti-drogue sont sur le qui-vive. Surtout, disent-ils, depuis que deux passeurs de drogue ont été interceptés en décembre dernier et en début d’année. Aucune piste n’est écartée, tous les moyens possibles sont exploités, fait comprendre une source. Dans la pratique, tous les passagers de tous les vols sont veillés au grain. À leur descente d’avion, les passagers entrant à Maurice sont soumis à un exercice de ‘profiling’ et tous les bagages sont passés au peigne fin par les officiers de la brigade anti-drogue.

Notre source avance que le ‘Business as usual’ pour les mules s’explique par le fait qu’il y a effectivement une demande de drogue dans le pays. « Le confinement ou encore l’après confinement n’a pas perturbé le trafic de ces produits illicites », estime notre source. D’où le fait que les passeurs de drogue sont appelés à braver autant de restrictions et de protocoles sanitaires à l’étranger comme à Maurice en vue d’accomplir leur mission. Selon notre source, les éléments de l’Adsu s’attendent à intercepter plus de mules à l’aéroport SSR de Plaisance ou dans les centres de quarantaine dans les jours, voire, les semaines à venir.

Centres de quarantaine bientôt à la loupe

Pour rappel, en décembre, une mule d’origine angolaise a été arrêtée avec de l’héroïne dans son sac à main. Vers début janvier une autre mule, originaire d’Ouganda, a été interceptée à l’aéroport avec de l’héroïne dans ses valises. Les deux passeurs, qui ont été arrêtés et placés en détention, avaient au total deux kilos d’héroïne dans leurs bagages.

De ce fait, les centres de quarantaine seront bientôt veillés à la loupe. La raison ? Ceux soupçonnés comme étant des mules, et qui ont pu échapper aux filets des autorités, peuvent rencontrer leurs contacts locaux afin de leur remettre les colis, surtout si la drogue a été avalée par la mule. « Il y a des possibilités que les mules puissent solliciter leurs contacts locaux afin que ces derniers puissent récupérer les colis », souligne-t-on.

Le DCP Choolun Bhojoo, patron de la brigade anti-drogue, est catégorique. « Malgré les restrictions sanitaires, il y a des trafiquants internationaux qui sont toujours actifs et les mules sont présentes pour prendre des risques .» Notre interlocuteur, qui confirme l’arrestation des deux mules africaines, précise que les protocoles sont en train d’être observés à la lettre à l’aéroport de Plaisance. « Peut-être les passeurs de drogue, qui ont été arrêtés, croyaient qu’il y avait moins de vigilance à l’aéroport, ainsi ils ont voulu tenter le coup », conclut le DCP Choolun Bhojoo. 

 

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