Depuis janvier, l’assistant-commissaire de police (ACP) Bye Fareed Husnoo est de retour à la division de Port-Louis Sud, qui couvre le marché central, le Champ-de-Mars et Pointe-aux-Sables. Une région qu’il connaît bien pour y avoir travaillé en 2012.
Selon l’ACP Husnoo, une des grandes batailles remportées depuis son retour aux Line Barracks est d’avoir pu remettre de l’ordre dans les rues de la capitale. « C’était un problème vieux de 27 ans. Et depuis 2012, il y a un ordre de la Cour contre les marchands ambulants. La police, avec l’aide du gouvernement et de la municipalité, a pu mettre un terme à cette anarchie. Les rues étaient prises d’assaut par les colporteurs et cela créait un énorme embouteillage. La capitale peut maintenant respirer et le nombre de vols a diminué. Touristes et Mauriciens en faisaient les frais. Cela ne faisait pas honneur à notre pays », souligne-t-il.
Et d’ajouter : « Nous serons intransigeants. Avec le commissaire de police, nous sommes décidés à faire de la capitale un endroit où on circule en toute sécurité. »
La traque aux prostituées
Autre problème que la police veut endiguer dans la capitale : la prostitution. « Cette activité est source de nombreux délits. C’est pour cela que nous avons lancé l’opération Medusa, pour faire partir toutes les prostituées du Jardin de la Compagnie et des alentours. Une opération qui porte ses fruits. Il y a des patrouilles régulières. Cependant, même si certaines reviennent, nous sommes confiants de pouvoir régler ce problème », indique l’ACP Bye Fareed Husnoo. Abordant le volet Community policing, l’ACP souligne que la police veut « travailler de concert avec la population pour résoudre certains problèmes. Si nous pouvons nous attaquer aux problèmes sociaux, l’ordre et la paix règneront. L’installation des caméras de surveillance nous aide beaucoup dans les cas de vol et d’agression. Nous recevons aussi l’aide de firmes privées qui ont des caméras de surveillance. La police a mis en place le Place-based policing. Un véhicule de la police est posté dans des endroits stratégiques comme un moyen de dissuasion et pour venir en aide à toute personne nécessitant une assistance policière », explique le haut gradé.Les rastas
L’ACP Bye Fareed Husnoo réplique aux critiques de brutalité émises contre la police à la suite des incidents survenus lors du rassemblement de la communauté des rastas, le vendredi 6 mai. Il explique que ce groupe avait fait une demande pour déposer une lettre au Bureau du Premier ministre. Cependant, les membres se sont rassemblés au Jardin de la compagnie et ont mis feu à un plant de gandia, ce qui est illégal à Maurice. « Toute personne retrouvée avec ne serait-ce qu’une graine de gandia est dans l’illégalité. La police a interpellé trois d’entre eux, mais le groupe a fait de la résistance. Ils se sont rassemblés devant les Casernes centrales à une heure de pointe, bloquant la circulation, pour réclamer la libération de leurs camarades. Les membres des forces de police leur ont demandé d’évacuer les lieux, mais en vain. Nous n’avons pas fait preuve de violence et nous avons dû agir vite avant que la situation ne dégénère. Au cas contraire, il aurait pu y avoir une émeute. Si la police ne peut mettre de l’ordre devant son quartier général, qui est sa propre maison, elle ne pourra le faire ailleurs », conclut l’ACP Bye Fareed Husnoo.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !