La vie chamboulée de 8 Bangladeshis

De Dhaka au Bangladesh ils pensaient avoir obtenu un travail bien rémunéré à Port-Louis. Depuis deux semaines, ils s’alimentent en mangues vertes et noix de coco. Agile malgré sa grosse taille, un rat se faufile sur la table de cuisine recouverte de moisissure. D’un mouvement rapide, n’ayant aucun morceau d’aliments à se mettre sous la dent, il se glisse subrepticement à travers une cloison en « plywood » au pied de laquelle une eau claire s’est accumulée. L’eau suinte d’un vieux réfrigérateur rouillé qui est tout aussi vide que l’estomac des huit Bangladeshis censés préparer leur collation sur place. Mardi soir 22 décembre, de l’étage de cette maison où ils ont été logés à Beau-Bassin, ces ouvriers guettent le moindre bruit. Ils craignent des représailles de la part de leur employeur, le patron de la société Empire Professional Ltd qui les a recrutés comme maçons il y a un peu plus de deux mois. Venus à l’île Maurice pour une durée d’un an afin d’y construire un bloc d’appartements à Curepipe à raison de Rs 420 par jour, ils n’ont toujours pas été rémunérés. L’employeur des Bangladeshis justifie le non paiement des salaires en expliquant que ces hommes ne savent pas et ne veulent pas travailler. Il espère les déporter vite fait.

La suite dans Le Dimanche-L’Hebdo dimanche 27 décembre