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La veuve de Pravin Kanakiah : «Nous n’avons aucun lien avec Kistnen»

Le corps de Pravin Kanakiah (en médaillon) a été découvert à Roche-qui-Pleure.

Reshmee Kanakiah, 30 ans, veut des réponses. Son époux, Pravin, 38 ans, a été retrouvé sans vie à Bain-des-Négresses, Roche-qui-Pleure, à Souillac, vendredi, Cette jeune mère dit avoir confiance en la police.

Mais d’ores et déjà, elle dit se tenir loin des rumeurs qui entourent la mort de son époux. « Je ne comprends pas pourquoi, on veut associer la mort de mon époux à l’affaire Kistnen dont tout le monde parle. Nous ne connaissions même pas cette personne », lâche Reshmee Kanakiah.

« J’ai confiance en la police. Je lui laisse mener son enquête », dit-elle, à peine un jour après avoir enterré son époux. Reshmee Kanakiah reste forte face à l’adversité. Entourée de ses proches, la jeune femme, qui, le 25 novembre dernier, avait fêté ses quatre années de mariage, revient sur sa journée de jeudi, soit la dernière fois qu’elle avait vu Pravin.

C’est à 8 h 42 que cet habitant de Morcellement VRS, Plaine-Magnien, est arrivé sur une aire de stationnement à l’Université de Réduit. Cela après avoir déposé son épouse qui travaille à Ébène. « Il m’avait dit qu’il n’allait pas pouvoir déjeuner avec moi comme nous en avions l’habitude. Il avait un comité ce jour-là. À la place, il m’a dit de lui préparer un pain », explique-t-elle.

 Peu avant midi, Reshmee l’appelle pour voir si la réunion avait pris fin. « Mais je n’ai pu l’avoir. Vers 12 h 50, je suis sortie du supermarché et je l’ai appelé, car j’avais plusieurs sacs avec moi. Son cellulaire était éteint. Puis, l’école maternelle de notre enfant m’a appelée. J’ai voulu de nouveau le contacter, mais il était toujours injoignable », poursuit la jeune femme.

Pour en savoir plus, Reshmee téléphone au bureau de son mari. « On m’a dit que Kanakiah ne s’était pas présenté au travail. Je me inquiétée ». Elle a informé ses proches. « J’ai téléphoné aux cliniques des environs pour voir s’il n’avait pas été victime d’un accident. Mais Pravin était nulle part. Mardi, il ne se sentait pas bien. Je me suis dit qu’il s’était rendu chez sa mère. Mais après vérifications, il n’y était pas non plus », relate Reshmee.
La voiture en stationnement

La femme appelle de nouveau au travail de son époux. « Un de ses collègues m’a alors dit que sa voiture était toujours sur le parking. J’ai pris une permission vers 16 heures pour aller voir. La voiture était verrouillée. Il avait mis le pare-soleil et les rétroviseurs étaient fermés également. J’ai un double des clés. J’ai inspecté la voiture, tout était en ordre. Il n’avait laissé aucun message. J’ai pris la voiture et je suis partie à sa recherche dans les cliniques avoisinantes, mais toujours aucune trace », dit-elle. Puis elle s’est rendue à la police de Moka pour signaler la disparition de son époux.

« Avec un chien renifleur, nous avons entamé les recherches. Nous nous sommes même rendus chez sa mère et, à 2 heures du matin, toujours aucune trace de lui », dit la veuve. Les recherches ont repris vendredi matin et le cadavre a été repêché à Roche-qui-Pleure. « La police a travaillé vite. J’ai appris qu’il y avait un cadavre repêché par le National Coast Guard. Je me suis rendue à la morgue de l’hôpital de Souillac. Mon frère l’a d’abord identifié, puis j’ai tenu à le voir pour en avoir le cœur net ». Il s’agissait bien de Pravin Kanakiah.

« Je tiens à préciser que mon époux n’a aucun parti politique. Il est fonctionnaire et travaille lors des élections certes. Il se charge du recensement, mais n’a aucune couleur politique. Zot pe rod asosye li ek sa dimounn kinn mor brile, la, Kistnen Nou pas konn li. Nou pena oken lyen ek li. Mo misie enn sinp Procurement Officer ki enn clark. Li prepar bann formiler, mais Board ki fer approval. Mo les lapolis fer so lanket », soutient la veuve.  Elle veut comprendre ce qui s’est passé. « Un collègue de mon époux m’a dit que mercredi, il avait reçu un appel et il est sorti du bureau pour parler. Ce qui n’était pas dans ses habitudes », précise Reshmee.

Le cellulaire et le sac de la victime introuvables

La CID de Souillac et les enquêteurs de la MCIT tentent de faire la lumière sur la mort de ce jeune père de famille, qui laisse un fils de deux ans. Un témoin, qui a vu Pravin Kanakiah à Réduit, a soutenu l’avoir vu portant un sac. Lors de la découverte macabre, les policiers n’ont rien trouvé d’autre que son pantalon. Son cellulaire et son sac avaient disparu. Les enquêteurs essaient de retracer les dernières personnes avec lesquelles il a été en contact. Selon les images des caméras de vidéosurveillance dans les environs de son lieu de travail, le jeune homme est vu à 8 h 42. Cependant, il n’est pas réapparu sur cet enregistrement. D’autres enregistrements seront visionnés en ce début de semaine. Ceux se trouvant dans la région où le corps a été retrouvé sont jugés primordiaux pour la suite de cette enquête.

 

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