Un habitant de Providence a été sauvagement agressé par une dizaine de personnes de sa localité avant d’être séquestré, enlevé et conduit de force dans un cimetière pour être de nouveau frappé. Ce déchaînement de violence faisait suite à une escalade verbale après un accident un peu plus tôt entre la voiture de la victime et un motocycliste.
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Il a failli y laisser la vie. Rajiv (prénom modifié), 27 ans, avait quitté sa maison vers 19 heures à bord de sa voiture pour aller voir un maçon. Sur le chemin du retour, vers 19 h 30, il a été heurté par une motocyclette dont le conducteur avait perdu le contrôle lorsqu’il avait tenté d’éviter un chien errant.
Rajiv l’a aussitôt interpellé, le sommant de s’arrêter. Mais le motocycliste a préféré prendre la fuite. Rajiv, cependant, a poursuivi son chemin, mais il devait apercevoir le motocycliste près d’une boutique.
Il sort alors de sa voiture et va exiger des explications à Shahid (prénom modifié). Mais l’autre s’est vite mis en colère et a tenté de l’agresser à l’aide de son casque intégral. « Il m’a insulté et menacé. Lorsqu’il a tenté de m’agresser, j’ai riposté en lui portant deux coups de poing. Il m’a dit qu’il partait et qu’il allait revenir. Je l’ai ignoré et je ne m’attendais pas à ce qu’il mette sa menace à exécution », raconte Rajiv.
À la suite de cet accrochage, Shahid a effectivement quitté les lieux. Mais c’était pour aussitôt refaire son apparition. Il était accompagné d’une dizaine de personnes lourdement armées de sabres et de matraques. Sans crier gare, ils ont foncé sur Rajiv. « Zot fine commence bat moi partou ». Ils l’ont séquestré et placé de force dans une voiture qui s’est dirigée vers un cimetière.
Une fois sur place, on l’a sorti du véhicule pour recommencer à le rouer de coups. « Laba zot contigne bat moi zot dir zot pou touye moi ». Par miracle il est parvenu à leur échapper. Il s’est caché sous un amoncellement de paille et a attendu que ses agresseurs se soient éloignés pour sortir de sa cachette.
Peu après, il a rencontré deux hommes auxquels il a raconté sa mésaventure et qui l’ont aidé à contacter la police. Après les premiers soins à l’hôpital de Flacq, Rajiv s’est rendu au poste de police de Quartier-Militaire où il a fait sa déposition.
Rajiv dit toujours craindre pour sa sécurité. « Je n’arrive même plus à dormir tant je suis traumatisé », dit-il. Quant à ses agresseurs, ils sont activement recherchés par la police de Quartier-Militaire.
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