Á la State House : «Joie et fierté» pour le président de la République p.i.

Dans son discours d’accueil au palais présidentiel, lundi en fin d’après-midi, le président par intérim, Barlen Vyapoory, a exprimé « l’émotion, la joie et la fierté » qu’il ressent devant « l’insigne privilège d’accueillir, au nom de la nation mauricienne, Sa Sainteté le pape François » à la State House. Le discours a été prononcé au «  ballroom » devant quelques centaines d’invités triés sur le volet. Le public était composé de membres de la société civile, du corps diplomatique mais aussi de représentants des autorités.

Il y a 30 ans, c’était le dernier Gouverneur-général de Maurice, sir Veerasamy Ringadoo, qui se tenait au même endroit pour saluer le pape Jean-Paul II. Une visite qui « a laissé d’impérissables souvenirs dans l’esprit des citoyens mauriciens », rappelle le chef d’État mauricien.

Et de souligner également que la présence du pape François coïncide avec les célébrations marquant le 155e anniversaire de la mort du Bienheureux Père Laval, « l’apôtre des pauvres ». Fait « remarquable », note Barlen Vyapoory, « son tombeau, de nos jours, est visité non seulement par les catholiques mais aussi par des Mauriciens d’autres confessions religieuses ».

Au passage, il soulignera que « le développement politique et social de Maurice est à la fois riche et multiple, avec un peuplement venu de différents continents à la suite de vagues d’immigrations successives ». Les efforts consentis pour « cultiver ce vivre-ensemble indispensable à la construction d’une nation harmonieuse » sont « inlassables ».

Le président p.i. a également vanté « l’esprit de partage et le respect de l’autre qui animent les Mauriciens ». Ceux-ci ont, à ses yeux, « grandement contribué à cette coexistence pacifique exemplaire ».

Le temps était à l’expression de la « reconnaissance » de la nation mauricienne envers le pape « pour le soutien moral apporte à notre pays et particulièrement au peuple chagossien dans le long combat qui a été mené depuis plusieurs années pour la rétrocession de l’archipel de Chagos à la République de Mauricie ».