La sonnette d’alarme sur les infections nosocomiales

Le rapport conjoint de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du ministère de la Santé de Maurice révèle des problèmes importants liés à l’hygiène dans les hôpitaux locaux. Voici un résumé des principales conclusions et recommandations du rapport :

Problèmes d’hygiène

Les hôpitaux locaux présentent des problèmes d’hygiène et ne respectent pas les normes internationales en matière d’hygiène. Les infections nosocomiales (infections contractées à l’hôpital) sont un problème majeur.

Prévalence des infections nosocomiales 

Le rapport indique que la prévalence des infections nosocomiales a augmenté au fil des années. En 1993, la prévalence était de 4,9 %, mais en 2018, elle avait plus que triplé pour atteindre 18 %. Le risque d’infections dans les salles d’opération avait également doublé pour atteindre 17 %.

Non-conformité aux normes 

Le rapport révèle que Maurice ne respecte que 25 % des normes pour prévenir les infections à la Covid-19 en milieu hospitalier. De plus, seulement 8 % des patients nécessitant une isolation étaient effectivement isolés, et seuls 13 % du personnel soignant étaient vaccinés contre la grippe. Le risque d’attraper une pneumonie à l’hôpital était de 9,5 %, et le risque d’infection après une intervention chirurgicale était de 17 %. La prévalence des organismes résistants aux médicaments en soins intensifs était de 68 %, et les antibiotiques n’étaient prescrits pour de bonnes raisons que dans 47 % des cas.

Recommandations de l’OMS 

Le rapport de l’OMS préconise plusieurs mesures pour améliorer la situation. Il recommande la formation du personnel soignant, l’instauration de systèmes de surveillance pour garantir le respect des normes d’hygiène, et la révision du fonctionnement de la structure de surveillance existante au ministère de la Santé. Il propose la création d’un comité national pour la prévention et le contrôle des infections (IPC), ainsi que des comités régionaux au niveau de chaque hôpital. L’objectif principal est d’améliorer la sécurité des patients, en prévenant les maladies, les pathologies et les décès évitables.