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La société civile salue : le soutien de SAJ

Les travailleurs sociaux saluent la contribution de Sir Anerood Jugnauth. Au niveau de la société civile, l’homme a laissé son empreinte et il est salué par plus d’un. 

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Dr Sarita Boodhoo : « C’est la fin d’une ère et il va beaucoup nous manquer »

Dr Sarita Boodhoo, présidente du Bhojpuri Speaking Union et écrivaine-journaliste, est attristée par la disparition de Sir Anerood Jugnauth. « J’ai connu SAJ depuis très longtemps et je peux dire que je l’ai côtoyé durant ses moments de gloire. Mon époux, Harish Boodhoo et moi avons collaboré avec lui de 1982 à 1985.  Nous étions très proches et avons travaillé ensemble pour la création du MSM et pour la première coalition du MSM-PTR et PMSD et ensuite du MMM et du PSM. C’était une coalition historique », confie-t-elle. 

La présidente du Bhojpuri Speaking Union se souvient également avoir travaillé sur le projet pour la célébration du 150e anniversaire de l’arrivée des Immigrants indiens et du soutien dont elle avait bénéficié pour mener à bien ce projet. « Tout comme Sir Seewoosagur Ramgoolam (SSR) était considéré comme le père de la nation, Sir Anerood Jugnauth était lui appelé le père du miracle économique. En 2014, juste après les élections générales, j’ai soumis ma démission comme présidente du Bhojpuri Speaking Union par principe, car j’avais été nommée par le régime précédent. Mais quand SAJ a appris la nouvelle, il a contacté mon époux pour faire lui part de son souhait que je reste à mon poste », raconte Sarita Boodhoo. Cette dernière retient aussi que SAJ savait mettre de côté les différences pour travailler avec ses colistiers pour le bien du pays. « Il était très attentif et franc. Il m’estimait comme une sœur et m’avait même offert un ticket pour les élections générales dans le passé. Son offre m’a beaucoup émue, mais je l’ai refusé, car à cette époque, mon époux et lui étaient devenus des adversaires politiques, mais nous sommes malgré tout restés proches », indique-t-elle.

Le meilleur souvenir que conserve Sarita Boodhoo de SAJ, c’est son soutien pour l’épanouissement du Bhojpuri. Il était très attaché à cette langue et lui a donné le statut qu’elle mérite. Un jour, j’avais invité son épouse, Lady Sarojini à un programme organisé par le Mauritius Bhojpuri Institute. Il était Premier ministre et m’a fait la surprise de se présenter à l’événement alors que je n’avais pas pris de dispositions spéciales pour le recevoir. C’est la fin d’une ère et il va beaucoup nous manquer », a conclu le Dr Sarita Boodhoo.


Sheela BaguantSheela Baguant : « SAJ a soutenu les ONG » 

Pour Sheela Baguant, la directrice du Shelter for Women and Children in Distress, Sheela Baguant, SAJ a été un homme de bon conseil pour les ONG. « Nous sommes une organisation qui s’occupe des enfants à problème et nous faisons partie des premiers abris qui ont vu le jour à Maurice, c’est-à-dire en 1991. SAJ a supporté les ONG au moment opportun et à notre niveau, lorsqu’il y avait des problèmes, il trouvait des solutions. C’est Sheila Bappoo, en tant que ministre au sein du gouvernement de Sir Anerood Jugnauth, qui a eu la brillante idée de créer un endroit pour la sécurité des enfants et des femmes battues. SAJ a validé le projet ».

« Il a continué à nous soutenir, même en tant que ministre mentor et il m’a proposé des solutions lorsque j’ai fait appel à lui », ajoute Sheela Baguant.


Geerish BucktowonsingGeerish Bucktowonsing : « SAJ était un homme de parole et d’action » 

Geerish Bucktowonsing, président de Mauritius Council of Social Service (MACOSS)  de 2013 à 2017, revient sur sa rencontre avec SAJ. « C’était lors d’une rencontre entre le gouvernement et les différentes ONG au Sir Harilall Vaghjee Hall. En tant que président de MACOSS, je voulais terminer la construction du centre régional de Leadership Maurice à Moka, mais la société en charge du projet était couverte de dettes. Mais quand SAJ a pris connaissance de la situation, il a réagi immédiatement. Son gouvernement a accordé un budget pour le centre de Moka et la construction a pu être terminée. J’ai plusieurs excellents souvenirs de SAJ et celui-ci compte parmi les meilleurs. SAJ était un homme de parole et d’action », souligne-t-il.


Marie José BaudotMarie-Josée Baudot : « Il était un homme intègre et avait un franc-parler »

C’est en tant qu’ex-animatrice vedette de la MBC dans les années 1970 à 1990 que Marie-Josée Baudot a côtoyé Sir Anerood Jugnauth lors de ses fonctions. Elle revient sur deux rencontres qui l’ont particulièrement marquée : « En 1982, j’avais réalisé un documentaire sur le trafic de drogue et à l’époque, ce n’était pas évident. Pour les besoins du documentaire, j’ai rencontré le Premier ministre, Sir Anerood Jugnauth. C’était ma première rencontre avec lui et j’en garde un excellent souvenir ».

Sa deuxième rencontre avec SAJ cadrait avec le renvoi du personnel de la MBC, à l’époque où Nando Bodha et Ah Fat étaient aux commandes de la corporation (1991 – 1995). « On nous a dit que la décision venait du Premier ministre. Mon mari, qui était conseiller municipal de Curepipe, et moi sommes allés le voir. Nous avons été étonnés d’apprendre de sa bouche qu’il ne savait rien et  qu’on s’était servi de son nom. Il a alors parlé avec le directeur de la MBC », relate Marie-Josée. Cette dernière avoue en toute franchise : « Quand vous êtes à la MBC, vous êtes fidèle au gouvernement en place et c’est ainsi que j’ai côtoyé SAJ lors des campagnes électorales avec mon mari à mes côtés. « Tout comme Sir Seewoosagur Ramgoolam, je voue une grande admiration à Sir Anerood. Sa disparition me touche beaucoup. Il était un homme intègre, honnête et avait un franc-parler. Il disait haut et fort ses pensées, quitte à blesser ses interlocuteurs. Mais, au final, c’était mieux que de recevoir un coup de poignard dans le dos  », conclut l’ancienne animatrice.

 

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