La route meurtrière : une semaine après son accident, Ashutosh Seenarain rend l’âme

Divyatej Ashutosh Seenarain, 20 ans,  un habitant de Pamplemousses, victime d’un grave accident dans la nuit du samedi 30 octobre dernier, n’a pas survécu à ses blessures.Il a rendu l’âme, le dimanche 7 novembre. Il était se trouvait dans une fourgonnette quand celle-ci a fait une sortie de route à Pamplemousses. 

Depuis ce drame, les proches de la victime nagent en plein cauchemar. « Il était notre support », disent-ils. Ce décès est d’autant plus tragique, car Divyatej Ashutosh Seenarain, benjamin d’une fratrie de cinq enfants, allait souffler sa 21e bougie le 17 novembre prochain. Il n’y aura pas d’anniversaire pleurent ses deux sœurs et deux frères. Ces derniers reviennent sur le jour de l’accident. 

Le chauffeur de la fourgonnette est un habitant de Bois-Rouge, Pamplemousses. Il a quitté le village et a emprunté la route Royale en direction du Nord quand il a perdu le contrôle de sa voiture. Dans sa course folle, le véhicule a endommagé un pylône électrique et deux autres de la Mauritius Telecom. Ensuite, elle a heurté la clôture d’une maison avant de se fracasser contre un mur, ce qui l’a complètement endommagé. Le flanc gauche du côté passager a été embouti. 

Sous l’influence de la drogue

La police de Pamplemousses et les sapeurs-pompiers de Piton sont venus sur place. Le chauffeur s’en est sorti indemne, mais en état de choc. En revanche, Divyatej Ashutosh Seenarain est resté coincé à l’intérieur du véhicule. Il a fallu l’intervention des pompiers pour l’extirper de la carcasse de la fourgonnette. Le chauffeur a dû être évacué en urgence par la police afin d’éviter des représailles. Il a refusé de se soumettre à un alcotest.

Son passager, gravement blessé, a été pris en charge par une ambulance et conduit à l’hôpital SSRN, Pamplemousses. Il a été admis aux soins intensifs. Sa famille s’accrochait à un infime espoir qu’il allait se réveiller de son coma. L’autopsie pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin, médecin légiste, a attribué le décès du jeune homme à une hémorragie pulmonaire causé par ses blessures. 

Cette soudaine disparition a pris de court toute sa famille qui est aussi animée par un sentiment de révolte. « Lorsque nous sommes arrivés sur les lieux de l’accident, on a vu le chauffeur qu’on ne connait pas. Il  était dans un état second et sous l’influence de la drogue », indique une des sœurs de la victime. « Au poste de police, il nous a maltraités. L’attitude des officiers à notre égard nous a beaucoup déçus. Il a refusé de se soumettre à un alcotest et les policiers n’ont pris aucune action à son encontre. Est-ce possible ? », poursuit-elle. La famille ne compte pas rester les bras croisés.  La victime,  dont les funérailles ont eu lieu dimanche, laisse un grand vide.