Economie

La roupie forte garde l’inflation sous contrôle

Le gouverneur de la Banque de Maurice, Ramesh Basant Roi, a livré sa deuxième analyse de l’économie mauricienne, le vendredi 5 mai, après la réunion du Monetary Policy Committee. Selon lui, l’indice de prix ne devrait pas connaître une accélération majeure cette année.

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À la presse, Ramesh Basant Roi a expliqué que la roupie s’est raffermie face aux principales devises étrangères. Cela a eu un effet modérateur sur l’inflation. À fin décembre, la hausse moyenne des prix devrait se situer à 2 %. Dans le monde, le prix des commodités n’a pas connu de flambée. La Banque centrale est d’avis que le cours du pétrole resterait à ce niveau durant l’année.

Déficit de 4,8 % dans la Balance des paiements

La chute dans le niveau des exportations mauriciennes n’arrange pas la situation au niveau de la balance de paiements. En 2017, le déficit dans le compte courant du pays passerait à 4,8 % contre 4,3 % l’année dernière et 5 % en 2015. Les exportations de produits en 2016 ont rapporté environ Rs 83,9 milliards contre des estimations de Rs 88 milliards. Le déficit commercial, qui a une incidence directe et considérable sur les finances du pays, a été de Rs 81,5 milliards. On devrait s’attendre à une amélioration avec les mesures prises par le gouvernement ces derniers mois.

Croissance de 4 % en vue

La Banque de Maurice a maintenu la croissance du pays dans la fourchette de 3,8 % à 4 % en ligne avec les projections du groupe MCB et de Statistics Mauritius. Aux secteurs performants que sont le tourisme, les services financiers, les technologies de la communication et de l’information, se greffe désormais celui de la construction, qui se reprend après des années successives de contraction. L’industrie du tourisme, assurant le gagne-pain – de manière directe et indirecte – de 100 000 Mauriciens, devrait rapporter Rs 58 milliards en 2017, une hausse de quelque Rs 2 milliards comparée à l’année dernière.

État

Selon Ramesh Basant Roi, le gouvernement devrait accélérer avec la mise à exécution des chantiers annoncés dans le Budget 2016/2017, afin que le pays puisse atteindre une croissance de 3,8 % ou plus. Avec un risque que l’investissement public ne reprenne pas, l’expansion économique serait alors inférieure à 3,8 %. Ce faisant, la croissance risquerait d’être plus basse que celle de 2016.

Protectionnisme

La poussée du protectionnisme dans certains pays - comme les États-Unis qui préfère que les produits et services soient américains et non de l’étranger – pourrait avoir une incidence sur le commerce et la croissance mondiale. D’ailleurs, la croissance dans le commerce global a décéléré à 1,3 % ce qui est son niveau le plus bas de ces quinze dernières années. Hormis ces soucis et les incertitudes, le monde sera en progression. Le moteur sera les économies émergentes, telle que l’Inde. Les conditions financières dans le monde sont stables, à l’exception de certaines banques dans la zone Euro.

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