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La révolte

Cette semaine aura livré son lot d’actualité brulante. Trois faits ont dominé. La première est le retour spectaculaire de Kailash Trilochun. L’avocat, qui s’est fait désirer en reportant, à plusieurs reprises, son arrivée d’Afrique du Sud, a assuré le spectacle dès sa descente d’avion.

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L’on n’aura pas été déçu. Prêt à tout pour se sortir de cette sombre affaire d’agression au cutter contre Bhanoodutt Beeharee, président de l’Information and Communication Technologies Authority (Icta), il a craché son venin sur sir Anerood Jugnauth, Pravind Jugnauth, son beau-frère, Nando Bodha, et la presse en général. Kailash Trilochun « is out for the kill », aurait dit l’Anglais.

Promu subitement avocat de premier ordre grâce au gouvernement. Le régime lui a fourni plusieurs contrats de conseil légal auprès de divers corps paraétatiques, l’a fait devenir président de la Financial Intelligence Unit, et lui a permis d’empocher Rs 19,2 millions pour defendre l’Icta dans un seul procès. Kailash Trilochun estime n’être redevable envers personne. Quoiqu’il en soit, les « révélations » qu’il a promises seront d’un intérêt certain pour les électeurs. Souhaitons qu’il respecte sa promesse. De la transparence ne peut jamais faire de mal.

Le second grand thème de ces derniers jours est la question de subventions des frais d’examens du School Certificate et du Higher School Certificate. La revendication bruyante des collégiens relève d’un phénomène bien mauricien.

Les règles du jeu étaient claires et bien établies en avance. Pour pouvoir aspirer à une subvention totale, un participant à un examen devait être présent en classe neuf jours d’école sur 10. Nombreux sont ceux qui ont estimé que cette règle ne les concernait pas.

Et aujourd’hui, ils sèment le désordre pour que le gouvernement cède à une revendication qu’ils estiment légitime. Le pire est que le gouvernement a commencé à céder partiellement à la pression en revoyant la période durant laquelle cette règle de présence s’applique. Tant que le gouvernement donne cette image qu’il courbe devant la pression, aucune règle ne sera respectée.

Ceci nous mène tout droit à la grande surprise de la semaine. Heritage City renaît de ses cendres vendredi. Bien mort et enterré il y a quelques semaines, le projet de ville intelligente a été déterré lors du Conseil des ministres de vendredi alors que personne ne s’y attendait.

Un mois de cela, sur pression des trois leaders de l’Alliance Lepep, la décision avait été prise de ranger au placard ce projet pharaonique de Rs 30 milliards. Qu’est-ce qui a bien pu se passer derrière les rideaux du pouvoir pour que Heritage City redevienne une priorité ? L’avenir nous le dira probablement.

 

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