La Réunion a enregistré cinq cas de COVID-19. L’île sœur abrite environ 25 000 Mauriciens et descendants de Mauriciens, selon l’Association franco-mauricienne. La communauté mauricienne de La Réunion se prépare à faire face à l’épidémie. Toutefois, il n’est pas question de rentrer au pays pour le moment. Le 10 mars, la préfecture de La Réunion a émis un communiqué interdisant les rassemblements de plus de 1 000 personnes, sauf dans certains cas. « Nous avons annulé le rassemblement dans le cadre de la célébration de la Fête du 12 mars. Nous sommes inquiets, mais il n’y a pas de panique et nous demandons à nos compatriotes de respecter les consignes », déclare Guy Lafleur, président de l’Association franco-mauricienne.
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Quelques Mauriciens de la Réunion témoignent :
Marie-Christine : « La peur nous gagne »
Elle affirme qu’elle a fait le plein en aliments de base. Cependant, certains d’entre eux sont en rupture de stock. « Nous commençons à avoir peur et on se pose de nombreuses questions ». Marie-Christine a pris des précautions en achetant des masques et gels hydroalcooliques qui sont quasiment épuisés. Pour ce qui est du retour à Maurice, la question ne se pose pas pour le moment, affirme-t-elle, mais cela l'a effleuré l'esprit.
Éric : « Je ne rentre pas au pays là car je risque la quarantaine »
Pas de panique pour Éric. Mais il « ne pense pas rentrer à Maurice pour l'instant », car « on risque de me placer en quarantaine ». Éric affirme qu’il n’a pas peur, mais qu’il prend ses précautions. Les Réunionnais respectent les protocoles sanitaires au travail et dans les lieux publics. Il se dit, cependant, inquiet pour ses parents à Maurice, car ils sont âgés et ont des pathologies qui les rendent fragiles.
Sonia Delecourt : « On a assisté à une ruée sur le riz, les pâtes et les conserves »
La journaliste parle de manque de certains produits. Il n'y a plus de masque et de gel hydrologique dans les pharmacies, mais les gens continuent à aller travailler normalement. « On a assisté à une ruée sur le riz, les pâtes et les conserves, mais pour l’instant, on n'est pas en pénurie alimentaire ». Actuellement, ce sont les vacances et cela diminue le risque de contamination. Sonia Delecourt explique qu’il y a eu 25 % de fréquentation de plus dans les grandes surfaces à l'annonce du premier cas de coronavirus. Elle rapporte que les ventes de conserves et de légumes ont connu une progression de 60 %. Une hausse qui atteint 84 % pour le poisson, selon Fabrice Noël, directeur général du groupe Excellence. Pascal Thiaw Kine, président du groupe Excellence, a affirmé qu'il n'y a pas de raison de s'affoler, car toute rupture de stock ne serait que temporaire.
Isabelle Payet : « Je crains pour mon business »
La question du retour au pays ne se pose pas pour Isabelle Payet. Elle a juste prévu de passer des vacances à Maurice le mois prochain.
« Cependant, j'hésite à prendre le billet au cas où Maurice ferme sa frontière aux Réunionnais ou que je sois placée en quarantaine ». Elle, qui a une compagnie de produits cosmétiques, importe de la Pologne et de l'Espagne. « Je crains pour mon business ». Isabelle Payet affirme que si tous les pays ferment leurs frontières, elle devra, elle, fermer boutique.
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