L’espérance de vie d’un patient sous dialyse peut sensiblement augmenter s’il subit une transplantation rénale. Mais à Maurice, les donneurs qui ne sont pas de la famille du patient ne sont pas acceptés.
En 2003, alors que Hemant Kumar Roopun, un habitant de Grand-Bois, avait 24 ans, on lui a diagnostiqué un problème aux reins. Le médecin lui a expliqué qu’il avait des kystes et que ces derniers grossissaient. Il lui a annoncé que tôt ou tard, il devrait se soumettre à des sessions de dialyse.
Hemant Kumar a commencé à suivre des traitements. Dix ans plus tard, un autre médecin de l’hôpital de Rose-Belle lui a conseillé une transplantation des reins. Il lui a demandé de trouver un donneur. Hemant a trois frères et une sœur. Il est orphelin de père (décédé il y a 24 ans). Sa mère a 61 ans. Ses frères et cousins étaient prêts à lui donner un rein, mais leur groupe sanguin ne correspondait pas.
En novembre 2016, il a contacté Radio Plus, à travers l’émission Xplik ou K, pour essayer de trouver un donneur compatible. Il affirme qu’il ne savait pas que ce n’était pas permis par la loi. À Maurice, la loi ne permet pas à un étranger de faire don de ses organes à un patient.
Après quelque temps, il est revenu vers Radio Plus, en vue de trouver une solution. Le Dr Gaya a réaffirmé la position de Maurice au niveau de la transplantation rénale. Le ministre de la Santé d’alors était intervenu dans les débats pour déclarer qu’une proposition serait faite à l’Assemblée nationale pour que la loi soit modifiée. Cela n’a pas encore été fait.
La bonne nouvelle pour les patients en attente d’une transplantation rénale, c’est qu’ils pourraient bénéficier de l’expertise de médecins étrangers. Deux chirurgiens indiens sont attendus pour effectuer des transplantations. Un néphrologue français est, lui, aussi prêt à apporter son soutien.
Les deux spécialistes indiens, qui exercent à l’hôpital Artemis, à Haryana, en Inde, étaient récemment à Maurice pour rencontrer le ministre de la Santé, Anwar Husnoo, à ce sujet. Si tout se passe bien, ils pourraient opérer une dizaine de patients.
Le gouvernement serait prêt à mettre à leur disposition tous les équipements nécessaires pour ce type d’opération, qui se fera dans deux hôpitaux : SSRN et Victoria.
Dans un premier temps, les interventions seront exclusivement pratiquées par des spécialistes étrangers.
Pour sa part, le ministre Anwar Husnoo a déclaré que les transplantations rénales sont une des priorités de son ministère. En attendant, comment résoudre le problème de Hemant Kumar ? Où trouver un rein, si ses proches ne sont pas compatibles ? Le jeune homme place tous ses espoirs dans cette nouvelle loi.
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