La razzia se poursuit : un individu sort d’un hypermarché avec six caddies de plateaux d’œufs

Le Défi Quotidien a, dans son édition du lundi 12 août 2024, mis en exergue la pratique croissante de ces dernières semaines où des commerçants vident les étagères des grandes surfaces pour revendre les œufs au détail à des prix plus élevés. Cela avait créé un phénomène de rupture de stock dans les hypermarchés et supermarchés, alimenté par le « panic buying ». 

Alors que la situation semble être retournée à la normale dans la plupart des grandes surfaces, il semblerait que certains commerçants continuent de vider les rayons. Un incident invraisemblable mais révélateur s’est produit dans un hypermarché le lundi 12 août 2024 : un client, suspecté d’être un commerçant, est sorti avec six caddies remplis de plateaux d’œufs, laissant les autres sans possibilité de s’en procurer. « Il attendait sur le parking que le camion de distribution livre les œufs. Dès qu’ils étaient sur les étagères, il a pris cinq caddies et il est allé à la caisse », raconte le gérant. Des employés ont alerté un superviseur, qui a demandé à une employée de mettre une note indiquant que chaque client pouvait acheter seulement deux plateaux afin de permettre à d’autres consommateurs de se servir. Malgré cela, l’individu est revenu. 

«Les employés lui ont dit qu’il en avait déjà acheté pour cinq caddies », poursuit le gérant. Mais le client a insisté pour remplir un sixième caddie, affirmant qu’il en avait le droit vu qu’aucune limitation n’a été imposée, comme l’a, selon lui, indiqué le ministère du Commerce. L’homme a appelé le ministère du Commerce et deux officiers sont arrivés en peu de temps. «Nous avons dû céder et lui vendre le sixième caddie, ce qui a laissé d’autres clients sans œufs vu que cette personne avait épuisé le stock », déplore le gérant. 

Selon lui, ce sont des personnes qui exacerbent la perception selon laquelle il y a une pénurie d’œufs sur le marché. «C’est une pénurie artificielle provoquée par certaines personnes sans scrupule », fustige le gérant. Il soulève plusieurs questions : « Comment cette personne savait-elle que nous recevions un stock ce lundi ? Comment les officiers du ministère ont-ils pu arriver si rapidement après son appel ? Est-ce qu’un distributeur a informé cette personne de notre cargaison ? » Il espère que le ministère du Commerce mènera une enquête sur ces pratiques. 

De son côté, le ministère du Commerce explique que des enquêtes sont menées lorsqu’une plainte est déposée.