La quête de justice des proches d’Anwar Noormohamed

•  Son frère engage une poursuite privée contre le PM et Anwar Husnoo

 Le décès d’Anwar Noormohamed, aussi tragique qu’« évitable », selon ses proches, ne peut rester impuni. Le frère du quinquagénaire, qui a perdu la vie dans les inondations à Pailles, le lundi 15 janvier, a engagé une poursuite privée contre le Premier ministre et le vice-Premier ministre et ministre des Collectivités locales, Anwar Husnoo. Pour Asraf Noormohamed, ils ont failli à leurs responsabilités, ce qui a conduit à la mort de son frère.

Selon Asraf Noormohamed, si une alerte cyclonique de classe III avait été émise à 4 heures du matin, le lundi 15 janvier, son frère ne se serait pas rendu au travail. « Mon frère a perdu la vie bêtement à cause d’Anwar Husnoo. Si la classe III avait été émise, une telle situation ne se serait pas produite », martèle-t-il sous le coup de l’émotion.

Dans la foulée, il réfute les allégations qui circulent actuellement sur les circonstances de la mort de son frère. Si une collision avec un autobus avait été évoquée, Asraf Noormohamed affirme que des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent clairement que son frère a été emporté par le courant d’eau.

Il a retenu les services de Me Sanjeev Teeluckdharry. L’affaire sera appelée pro forma en cour le 13 février. « Nous réclamons que justice soit rendue à mon frère Anwar », déclare-t-il. Il partage également la souffrance de sa mère, Kayloone, depuis la disparition d’Anwar. « Pour notre maman, Anwar était son petit bébé, elle était très attachée à lui. Le vendredi, après la prière, elle a dit qu’elle attendait qu’Anwar rentre pour manger. Dans sa tête, elle croit qu’Anwar est encore en vie... Cette tragédie a affecté toute la famille, nous souffrons tous. »