Sylvanie, 20 ans, habitant Grand-Baie, n’oubliera pas de sitôt sa dernière visite à la prison de Petit-Verger, le jeudi 6 avril 2017. Cette jeune femme a pour habitude de s’y rendre chaque quinzaine pour rendre visite à son compagnon qui purge une peine de deux ans depuis septembre 2016.
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Selon elle, les heures de visite sont de 9 h 30 à 14 h 30. La durée de chaque visite est de 30 minutes deux fois par mois. Son compagnon, qui était incarcéré à la prison de Melrose, a récemment été transféré à la prison de Petit-Verger. « C’est la deuxième fois que je viens lui rendre visite. Quand je suis arrivée aux alentours de 13 h 55, il y avait un seul officier à la porte. Ofisie la dir mwa ki mo linz tro indesan pou ki li otoriz mwa rantre. Li dir mwa vini ene lot zour », raconte Sylvanie.
Sylvanie explique que ce jour-là, elle portait un T-shirt débardeur couvert d’un châle et des leggings. Elle avance aussi que ce n’est pas la première fois qu’elle porte de tels vêtements pour rendre visite à son concubin.
«Person pa pou kone»
Elle dit avoir attendu l’arrivée d’autres visiteurs pour enfin pouvoir rentrer. « Mo finn couver mwa avek mo sal e mo finn explik ofisier la ki mo sorti lwen. »
Mais selon Sylvanie, l’officier en question lui aurait demandé son numéro de téléphone. « Pa gagn traka personn pa pu kone », lui aurait lancé l’officier. La jeune femme avance qu’elle lui aurait donné un numéro de portable désactivé et l’officier lui aurait alors permis d’entrer.
Sylvanie estime qu’elle a été victime de « harcèlement sexuel », car elle soutient que ses vêtements n’étaient pas « indécents » et que l’officier a utilisé cela comme prétexte pour pouvoir avoir son numéro de téléphone. « La direction de la prison doit prendre des sanctions contre cet officier pour que cela ne se reproduise plus », dit-elle.
Après sa visite, elle s’est rendue au poste de police de Pointe-aux-Sables où elle a fait une entrée dans l’Occurrence Book de la police pour expliquer sa mésaventure. Elle compte aussi alerter la direction de la prison.
Un préposé de la direction de la prison dit ne pas être au courant de ce cas, mais invite Sylvanie à déposer une plainte officielle auprès de la Welfare Section de la prison. Et en conséquence, une enquête sera ouverte pour faire la lumière sur cette affaire.
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