La complicité des gardiens se confirme. Aucun document à la prison ne mentionne qu’un bijou a été remis au condamné.
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Ni l’administration pénitentiaire ni la commission d’enquête sur la drogue ne sont en mesure de déterminer la provenance du collier en or massif de 22 carats, pesant plus de 400 grammes, saisi sur le détenu Peroomal Veeren à la prison de Melrose le vendredi 7 octobre. Ce bijou est estimé à Rs 1 million par l’Assay Office.
Durant ces dix derniers jours, la commission d’enquête sur la drogue a dépêché des enquêteurs à la prison de haute sécurité pour vérifier dans les différents registres l’identité de ceux venus rendre visite à Peroomal Veeren. Aucun document ne mentionne remise de bijoux au condamné.
Peroomal Veeren est tombé pour trafic de drogue en 2003 et sa condamnation à 34 ans de servitude pénale a été maintenue en appel par le Full Bench de la Cour suprême en janvier 2012.
Selon les renseignements obtenus de l’administration carcérale, Peroomal Veeren a été transféré de la prison centrale de Beau-Bassin vers Melrose le 13 novembre. Il n’avait aucun bijou en sa possession. Ce qui laisse croire aux autorités concernées que le collier lui aurait été remis à travers un garde-chiourme. Un audit des biens des gardiens est à l’ordre du jour.
Peroomal Veeren, lui, ne pipe mots sur son collier paré de deux représentations de la déesse hindoue Kali et de Bouddha. Renvoyé à Beau-Bassin depuis le vendredi 7 octobre, il a entamé une grève de la faim. Admis à l’hôpital, il a obtenu sa décharge lundi et a de nouveau décidé de cesser de s’alimenter.
Aux policiers de la brigade anti-drogue qui lui ont pris son collier, Peroomal Veeren a fait valoir que c’est un pendentif religieux. Une enquête a été ouverte en parallèle pour blanchiment et corruption de fonctionnaires, notamment pour la fête d’anniversaire du détenu, qui a eu lieu le dimanche 25 septembre à la prison de Melrose.
Ancien agent de sécurité, Peroomal Veeren est considéré comme le plus grand grand baron de la drogue à Maurice. Originaire de Moka, il a été appréhendé pour la première fois à Sodnac avec 98 doses d’héroïne en 2002. En 2005, alors qu’il est en détention pour avoir réceptionné Rs 11 millions d’héroïne d’une mule, il passe une autre commande de Rs 18 millions d’héroïne. Son intermédiaire est une jeune femme qui se fait passer pour sa épouse lors de ses visites au parloir. Parwina Bibi Amina Jeeva a été arrêtée avec un demi-million de roupies en espèces et tout l’attirail du parfait trafiquant.
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