« Mo adverser se lapress ». Une déclaration de Pravind Jugnauth qui a été largement discutée durant la semaine écoulée. Selon Jean Claude de l'Estrac, « le Premier ministre a raison sur un point. Mais il se trompe plus largement. » L'ancien rédacteur en chef suggère qu'il est possible que « certains journalistes se soient lancés dans de véritables campagnes anti-Jugnauth ».
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Certains d'entre eux, selon lui, « vont même jusqu'à utiliser le langage dénigrant des opposants pour décrire le Premier ministre, ce qui est inacceptable d'un point de vue déontologique pour un journal qui se veut indépendant ». Il soutient toutefois que le Premier ministre a tort de « voir dans ces dérives un complot de la presse dans son ensemble. Tous les Premiers ministres ont souffert du même syndrome. Ils parlent de la presse comme d'un bloc monolithique. Il faut dire aussi que son gouvernement n'a pas cessé de fournir des munitions à ceux qui sont normalement critiques de l'action d'un gouvernement si peu représentatif de l'opinion nationale. Un conseil : « (...) même affaiblis, il est vain de croiser le fer avec des journalistes. C'est une cause perdue», dit-il.
Yvan Martial préfère, quant à lui, aborder cette déclaration du chef du gouvernement avec sarcasme. « Il a offert une belle fleur à la presse mauricienne, je me réjouis qu'il accorde de l'importance à la presse. Pravind Jugnauth est un homme appelé à gérer un budget de 500 milliards, et c'est le même homme qui affirme avoir peur de trois journaux », ironise-t-il.
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