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La police accusée de négligence : sur le point d’accoucher elle est victime d’un hit-and-run

Valerie Valerie est sur le point d’accoucher.

Une habitante de Grand-Gaube a été percutée par une voiture dans sa localité. Elle a été blessée au bras. Au poste de police, le conducteur n’aurait subi aucun alcotest. Cela « alors que l’odeur d’alcool était flagrante » selon Valérie.

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Cette femme de 39 ans explique qu’une voiture l’a percutée vers 9 h 15, le jeudi 28 juin, alors qu’elle marchait dans la rue à Grand-Gaube. Valérie est enceinte de neuf mois : « J’allais déposer mon fils de 4 ans à l’école préscolaire. Je marchais vers l’école, lorsque la voiture m’a heurtée. Le chauffeur ne s’est pas arrêté. Dieu merci, je n’ai pas été projetée au sol, un mur situé non loin du lieu d’impact m’a évité une lourde chute, mais j’ai l’épaule déboitée. »

Valérie dit avoir noté la couleur et la plaque d’immatriculation du véhicule. Après avoir déposé son fils à l’école, elle a consigné une déposition au poste de Grand-Gaube, 15 minutes plus tard. Toutefois, elle déplore que les policiers ne l’aient pas transportée à l’hôpital SSRN, alors qu’elle était blessée au bras.
« J’étais blessée et les policiers n’ont pas jugé bon de me conduire à l’hôpital. C’est à 15 heures, après le retour du travail de mon époux que j’ai pu recevoir des soins à l’hôpital du Nord », déplore la dame.

Malgré les informations sur le véhicule remises aux policiers, dès le matin, le chauffeur en question n’a été convoqué au poste de police qu’à 18 h 30. Selon Valérie, présente à son arrivée, « si l’odeur d’alcool était flagrante, le conducteur n’a subi aucun alcotest. Mon époux et moi l’avons entendu dire qu’il ne donnerait sa déclaration à la police le lendemain, vu qu’il était fatigué », soutient Valérie furieuse. « Comment se fait-il que les policiers ne vérifient pas son taux d’alcoolémie sur-le-champ, alors qu’il paraissait ivre ? »

Interrogé par la rédaction, le sergent Barlen Munusami explique que, selon la loi, le chauffeur dispose d’une heure pour rapporter un accident à la police. « Si l’accident n’est pas rapporté dans le délai imparti, ce chauffeur commet un délit, et il est passible d’une amende. Une enquête policière sera initiée dans ce cas, car il y a eu un blessé dans l’accident. Le chauffeur peut être poursuivi. En sus, il faudra déterminer comment il s’est rendu au poste de Grand-Gaube. A-t-il conduit son véhicule ? Et si, selon les dires de la future maman, le chauffeur sentait l’alcool, pourquoi les policiers n’ont-ils pas procédé à un alcootest, même si ce n’est pas en relation avec l’accident survenu plus tôt ? » explique le sergent Barlen Munusami. Il fait ressortir que, dans un pareil cas, le conducteur a le droit de donner sa déposition quelques jours après.

Me Bala Mukan, avocat, conseille à la dame d’obtenir de l’hôpital un rapport médical qu’elle devra déposer au poste de police pour prouver qu’elle a été blessée dans l’accident. « L’enquête policière suivra son cours, la victime blessée peut aussi entrer une affaire au civil en cour, pour réclamer des dommages. »

 

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