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La pêche aux démissionnaires est ouverte

Ezra Jhuboo communiquera sa position la semaine prochaine.

Les récents démissionnaires du PTr et du MMM attisent les convoitises. Si certains envisagent leur avenir dans d’autres formations politiques, quelques-uns sont en réflexion. Alors que d’autres ne comptent pas rester dans la politique active.

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Le 7 septembre dernier, Kalyanee Juggoo, ancienne secrétaire générale du Parti travailliste (PTr) et deux fois élue (2005, 2010) sous la bannière rouge, claque la porte en même temps que Ravin Seechurn, ancien directeur de campagne au n°18, Jean Harel Lamvohee, ex-ambassadeur de Maurice au Mozambique, Ganeshiam Gopee, Leena Appasamy et Ashok Aubeeluck, ancien directeur du Budget au ministère des Finances. Jeudi, au Défi Quotidien, elle confirme avoir été contactée par plusieurs formations politiques. Par le gouvernement aussi ? « Des amis dans d’autres partis ont pris contact. Cela comprend aussi des petits partis. Nous ferons une conférence de presse en novembre pour annoncer ce que nous ferons et pour communiquer sur notre objectif », dit Kalyanee Juggoo, en précisant que « [sa] carrière politique ne s’arrête pas là ».

Retour au bercail pour Ezra Jhuboo ? 

Ezra Jhuboo a, pour sa part, pris officiellement ses distances du PTr le 16 septembre dernier. L’état-major s’est mis en contact avec lui pour qu’il retourne au bercail. « Je lui ai parlé à deux reprises. Il est prévu qu’on se rencontre. Il est une personne avec de grands principes et valeurs, et un élément très valable pour le PTr. Puis, il y a aussi une dimension familiale et historique entre la famille Jhuboo et le PTr. En tant que député, il a abattu un travail énorme au n° 14. Je pense qu’il faut donner du temps au temps. Toute chose passe parfois par une phase difficile », confie Arvin Boolell, chef de file du PTr au Parlement. 

Ezra Jhuboo affirme qu’il prendra position la semaine prochaine, car il vient de subir une opération. Mais, dit-il, « je ne suis pas dans l’optique ni dans un état d’esprit d’aller ailleurs ».

Avinaash Munohur, qui a démissionné le 19 septembre dernier du Mouvement militant mauricien (MMM), soutient n’avoir pas été sollicité par d’autres partis politiques. « Ma sortie est d’ordre professionnel. Je me concentre sur mon travail. Je suis dans la construction de ma carrière et mes priorités sont mon développement professionnel et familial », lance-t-il.

Et de préciser qu’en tant que directeur associé de la filiale mauricienne d’un cabinet français de conseil en affaires, en stratégie politique et lobbying, il devait faire un choix. « Le code de déontologie français des cabinets de conseil ne permet pas de faire de la politique active. J’ai donc dû démissionner. Faire de la politique active n’est pas dans mes plans immédiats. »

PTr : la pression s’accentue

L’exercice d’élection des nouveaux membres du bureau politique du PTr, le 12 septembre, avec la nomination de personnes aux postes-clés, continue à faire des mécontents. Arvin Boolell, nommé Director of field operations, a indiqué, vendredi soir, lors de l’émission Au Cœur de l’Info, sur Radio Plus, qu’il y a des améliorations à apporter.

Il conteste notamment la façon dont la nomination s’est faite. « J’ai appris la nouvelle lors de la conférence de presse du 12 septembre. (…) J’avais dit à Navin Ramgoolam qu’il fallait des discussions avant qu’il fasse cet exercice. » Et d’ajouter que le leader des rouges « réalise qu’il fallait, en effet, des pourparlers avec les membres du bureau politique, ou du moins quelques-uns ».

Shakeel Mohamed affirme toutefois ouvertement « ne pas être happy » de n’avoir été nommé que vice-président. « J’aurais aimé avoir plus de responsabilités », déplore-t-il. Shakeel Mohamed aurait préféré devenir Deputy leader du PTr, car cela lui aurait assuré « plus de légitimité » et « plus de participation » dans la réforme que souhaite apporter le parti au pays. Shakeel Mohamed veut y contribuer activement et « non pas seulement symboliquement ».

Reste que, pour le moment, il n’est pas question de remplir le poste de Deputy leader. Celui-ci est resté vacant depuis le départ à la retraite politique de Rashid Beebeejaun, après les élections générales de 2014.

Et Arvin Boolell et Shakeel Mohamed assurent cependant qu’il n’est pas question pour eux de quitter le PTr.

 

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