La parole aux chefs de file (Circonscription no 16)

Ajay Gunness : «Nous maintiendrons une politique de proximité avec nos mandants»

À deux semaines des élections générales, quelle est votre analyse de la situation sur le terrain ?
Je suis amplement satisfait de l’accueil chaleureux des habitants de la circonscription. On sent vraiment qu’ils sont derrière le MMM. Ce qui est une indication claire et nette que les Mauriciens en ont marre des gouvernements Jugnauth et Ramgoolam Ce qui explique que dans la circonscription No 16, nous avons une longueur sur nos adversaires, en particulier le MSM qui a du mal sur le terrain. Il était certes au gouvernement, mais absent sur le terrain. Nous constatons aussi quelques soucis du côté des Travaillistes.

Le MMM a-t-il le même ‘response’ dans les autres circonscriptions du pays ? 
Selon les renseignements pris auprès des autres camarades, il y a une communion entre les électeurs et les candidats du MMM. On sent le vent du changement dans le pays. Ils veulent donner la chance au MMM qui présente une équipe propre, honnête et compétente pour diriger le pays durant les cinq années à venir. Ils savent avec quel sérieux, le MMM se mettra à la tâche, une fois au pouvoir tant pour le pays que pour les différentes circonscriptions.

À travers les différents porte-à-porte, on constate que les gens sont surtout exaspérés par le fait que, selon eux, une fois élus, les députés ont déserté la circonscription… 
C’est vrai qu’à travers nos différents porte-à-porte, les gens nous parlent de leur exaspération. Car après les élections, les élus du dernier mandat et même ceux de l’avant-dernier mandat ont fait exactement le contraire de ce qu’ils avaient prêché. C’est-à-dire d’être des candidats de proximité. Ils ont déserté leurs circonscriptions. Ce qui explique les différents problèmes que rencontrent les habitants. Fidèles à notre habitude, nous maintiendrons une politique de proximité avec nos mandants. 

Comment comptez-vous mener cette politique de proximité ?
Nous exigeons que nos élus établissent un calendrier pour être sur le terrain. Ils devront trouver une permanence dans la circonscription pour recevoir leurs mandants sur une base régulière. Ils doivent aller vers l’électorat et non pas le contraire. Nos élus doivent être disponibles dans la circonscription.

Quelles seront vos priorités pour la circonscription No 16 ?
Une de mes priorités sera la réfection des drains, les routes et les infrastructures. Je veux transformer cette circonscription, tout comme je l’ai fait dans la circonscription No 10 durant mon mandat. 

Nando Bodha : «Nos réalisations parlent d’elles-mêmes»

Quelle lecture faites-vous de la campagne de l’Alliance Morisien au No 16 ?
Dans l’ensemble, nous sommes très satisfaits de la campagne sur le terrain. Nous avons mis en place des structures pour permettre à nos militants de couvrir l’ensemble de la circonscription. 

On vous accuse d’avoir délaissé la circonscription après votre élection en 2014…
Je distribue actuellement un dépliant qui parle des différents projets que j’ai réalisés dans la circonscription et qui ont coûté plusieurs millions de roupies. Cela dit, une somme de Rs 200 millions a été investie rien que pour la construction et la réfection des routes et des trottoirs. Je suis sûr que les électeurs jugeront d’eux-mêmes en voyant les réalisations dans l’ensemble de la circonscription No 16. Citons le nouvel hôpital ENT au coût de Rs 1 milliard, la construction du pont Lolo à Engrais-Martial au coût de Rs 25 millions, le Centre Multicomplexe d’Engrais-Martial où les habitants dont les jeunes peuvent pratiquer des activités polyvalentes. Il y a aussi l’agrandissement et ajout d’un passage pour piétons pour la sécurité des usagers à Floréal et la construction d’une Mediclinic à Floréal, au coût de Rs 70 millions et qui va offrir des soins à près de 80 000 patients de la région. La liste est longue, quoi que puissent dire nos adversaires. 

Mais on se plaint que la Mediclinic n’est pas toujours opérationnelle… 
Il y a encore des travaux à compléter, dont le flooring. Il y a aussi le fait que nous avons décidé de ne pas l’inaugurer en pleine campagne électorale...

Quels sont vos autres projets pour la circonscription ?
Notre projet majeur est la construction de la route reliant La Vigie, La Marie et Henrietta et Flic-en-Flac et qui va nous coûter autour de Rs 1,4 milliard jusqu’à Beaux-Songes. De là, c’est Médine qui prendra le relais vers l’Ouest pour Rs 1 milliard. Nous avons aussi plusieurs petits projets, dont le logement, l’aménagement d’une piste synthétique à Henrietta et des programmes de formation pouvant permettre aux jeunes de participer pleinement au développement du pays.

Stéphanie Anquetil : «Nos projets seront en concertation avec les habitants» 

Face à deux redoutables adversaires que sont le MSM et le MMM, pensez-vous qu’il y a de la place pour le Parti travailliste ?
C’est sûr, la majorité de l’électorat s’est toujours identifiée au Parti travailliste. Ce qui explique que dans toute la circonscription de Vacoas/Floréal, nous sommes accueillis à bras ouverts. La tendance générale est que ce gouvernement doit partir.

Mais toujours est-il que les gens sont exaspérés car après les élections, des élus abandonnent la circonscription...
C’est vrai qu’en général, on se plaint de certains députés qui désertent leurs circonscriptions. Ce qui est dommage et regrettable. Je l’ai toujours dit dans nos réunions, qu’être politicien n’est pas un métier, mais un engagement pour servir la population et quand on s’engage, qu’on le fasse pleinement. Je peux vous dire que lorsque j’ai été députée, de 2010 à 2014, j’ai été très proche de mes mandants. Tout le monde peut en témoigner. D’ailleurs, mon numéro de portable est resté le même. Cela dit, je pense qu’il ne faut pas généraliser et dire que tous les députés désertent le terrain après les élections. 

Quels sont vos projets prioritaires si vous êtes élue ?
Déjà entre 2010 et 2014, il y a eu pas mal de développements dans la circonscription. Malheureusement on n’a pas pu tout compléter. En cinq ans, il n’est pas toujours facile de tout faire, surtout les gros projets. Nous avons des projets en attente. Il y a des ponts qui représentent un danger pour la sécurité et qu’on doit réparer en toute urgence. Une vie n’a pas de prix. Je cite, entre autres, le pont Lolo qui se trouve à Rivière-Séche, Floréal, et un autre à La Marie que traversent les enfants pour aller à l’école. On doit aussi revoir les programmes des centres communautaires qui datent des années 50. Il faut le faire en concertation avec les habitants. On envisage de les rencontrer après les élections pour voir comment rendre ces centres dynamiques. Il en est de même pour les projets dans la circonscription. Il faut aussi travailler de concert avec les habitants pour voir comment régler les problèmes d’inondations qui les affectent surtout dans la région de La-Marie, Glen Park et Henrietta.