Comme de nombreux jeunes qui vont exercer leur droit de vote pour la première fois, ils seront également plusieurs à faire leur baptême du feu en tant que candidats. Nous avons rencontré Sydney Pierre de l’Alliance du Changement au n° 19, Abdallah Goolamally, candidat de l’Alliance Lepep dans la circonscription n° 2 et Thelma Maharaullee de Linion Reform.
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Abdallah Goolamally, candidat de l’Alliance Lepep au n° 2 : «Être au service du peuple et du pays»
Abdallah Goolamally aspire à faire partie de ceux qui vont assurer le renouveau de la classe politique et lui redonner ses lettres de noblesse. Il est membre de la Plateforme militante et candidat de l’Alliance Lepep dans la circonscription n° 2.
« Je me suis engagé en politique pour me mettre au service du peuple et de mon pays », déclare Abdallah Goolamally candidat de l’Alliance Lepep pour les prochaines élections. Il a grandi dans un environnement politique et il souhaite ainsi pratiquer une politique différente. « La politique, qu’elle soit locale ou internationale, tout comme la civilisation, me passionne depuis mon enfance et mon adolescence », explique-t-il. Pour lui, quelle que soit la sphère sociale dans laquelle une personne évolue, ce n’est qu’à travers la politique qu’elle peut véritablement apporter des changements dans la société.
« J’ai des valeurs morales auxquelles je suis profondément attaché. Le monde politique se dégrade à Maurice et ailleurs. Mon ambition est de reconstruire la politique, d’y insuffler de nouvelles valeurs et de faire les choses autrement », explique-t-il. C’est cette vision qui l’a conduit à rejoindre la Plateforme militante. Selon lui, les adversaires politiques de l’Alliance Lepep ne partagent pas les valeurs intrinsèques du leader de l’Alliance Lepep et de celui de la Plateforme militante.
Analyste politique depuis de nombreuses années, Abdallah Goolamally a ressenti le besoin de se lancer en politique. Car le pays, selon lui, est à la fin d’un cycle. « Les prochaines élections sont décisives, parce qu’elles marquent la fin de carrière d’une génération de politiciens et annonceront le début d’un renouveau avec l’émergence de nouvelles figures », explique-t-il. Il espère faire partie de cette nouvelle vague.
S’il est élu lors des élections du 10 novembre, il ambitionne de travailler pour sa circonscription et pour le pays. « Je suis né et j’ai grandi dans la circonscription n° 2. J’y vis toujours avec ma famille et j’espère pouvoir représenter dignement ma localité, poursuivre les progrès déjà réalisés et contribuer à davantage de développement. » Pour lui, ce serait une fierté de représenter le gouvernement et de justifier la confiance du leader de l’alliance ainsi que celui de son parti.
Sydney Pierre, candidat de l’Alliance du Changement au n° 19 : «La politique a besoin d’un renouveau»
C'est en s’inspirant de son père, Louis André Pierre, que Sydney Pierre a choisi de s’engager, lui aussi, en politique. « J’ai grandi dans des circonstances où, même si nous n'avions pas grand-chose, mon père était constamment en train d'aider les autres », raconte-t-il. Ainsi, il fait du bénévolat depuis l'âge de 15 ans. « J’ai travaillé sur de nombreux projets à travers le Lions Club de Port-Louis, dont je suis membre », ajoute-t-il. Il cite en exemple des projets avec des groupes de jeunes et SOS Femmes, entre autres. Citant le pape Pie XI, il souligne que « la politique est la forme la plus haute de la charité ». C’est pour pousser encore plus loin son engagement social qu’il a décidé de se lancer en politique, après avoir longtemps œuvré dans le secteur touristique.
Sydney Pierre explique qu’il a rejoint le Parti travailliste (PTr) après avoir rencontré Navin Ramgoolam, alors Premier ministre. Ce dernier l’a nommé président de la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA), où il a eu l’occasion de travailler sur plusieurs projets. Il précise également que l’ancien ministre, feu Clarel Malherbes, l’a beaucoup inspiré. C’est à partir de là qu’il s’est intéressé à l’histoire du PTr, notamment pour ses luttes en faveur des travailleurs et son combat pour le suffrage universel. « C’est ma curiosité pour l'histoire de mon pays et les luttes militantes qui m'ont poussé à faire de la politique et à rejoindre les Rouges », souligne-t-il.
Se référant au slogan de l’Alliance du changement, Sydney Pierre reprend également une citation de Mahatma Gandhi : « Begin with the change that you want to see in the world ». Ainsi, il souhaite incarner le changement qu’il veut voir à tous les niveaux. « C’est un changement dans la manière de faire de la politique, un changement de mentalité, et apporter réellement cette culture de l’entraide », explique-t-il. Selon lui, même avec peu de moyens, il est toujours possible d’aider son prochain.
« La politique, aujourd'hui à Maurice, a besoin d’un renouveau, et j’espère incarner ce renouveau et cette nouvelle façon de faire de la politique », conclut-il.
Thelma Maharaullee, candidate de Linion Reform au n° 15 : «Offrir un choix de vote aux électeurs»
Le monde de la politique est nouveau pour elle, tout comme mener campagne pour des élections générales. Mais elle veut offrir un choix aux électeurs et c’est la raison de son engagement dans cet univers.
Elle a un fils de 14 ans et dirige sa propre entreprise. Ce n’est guère facile pour elle de réconcilier sa vie familiale, sa vie professionnelle et sa vie politique. Pourtant, ce n’est pas une décision qu’elle regrette. Et elle est candidate de Linion Reform pour les prochaines élections générales. « Je suis nouvelle dans le monde politique, mais si on veut un changement, il faut s’engager », indique-t-elle.
Tout a commencé il y a deux ans, lorsqu’elle a commencé à suivre le parti En avant Moris. C’est le charisme de son leader, Patrick Belcourt, qui l’a inspirée. « C’est quelqu’un de crédible et qui a su se construire », dit-elle. En adhérant au parti, elle a voulu donner aux électeurs le choix. « Nous devons avoir plus d’options pour faire un choix. Depuis des années, nous alternons avec les mêmes personnes à la tête du pays, passant de A à B, puis de B à A. »
Cet engagement politique n’est pas simple en raison de ses obligations familiales et professionnelles. Cependant, c’est pour « autonomiser » les femmes qu’elle a accepté le défi d’être candidate. « Mis à part me cloner, je n’ai pas la liberté de me dédoubler pour m’occuper de la campagne. Je n’ai que les après-midis », dit-elle. Elle veut ainsi montrer que les femmes peuvent aussi s’engager en politique tout en ayant diverses responsabilités. « Je veux donner de l’espoir aux femmes », fait-elle ressortir. Si elle est élue, la candidate de Linion Reform souhaite œuvrer en faveur des petites et moyennes entreprises. « Il est certain qu’il existe de nombreuses facilités offertes à travers divers ‘schemes’, mais certains ne sont pas viables », selon elle. Selon Thelma Maharaullee, les procédures sont parfois complexes. Outre cet intérêt pour les petites entreprises, elle souligne que son mot d’ordre est : « Let’s give ourselves a chance to have a third choice ».
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