Les intervenants de ce reportage ont tous vécu un Noël particulier, qu’ils ne sont pas près d’oublier. Pour certains, c’est un moment fort. Pour d’autres, c’est un jouet, un animal, un voyage…
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Maya Hanoomanjee : «Le cyclone Beryl a été mon plus beau Noël»
Il y a des souvenirs qui restent gravés dans la mémoire pendant toute une vie. Pour la Speaker de l’Assemblée nationale, Noël est synonyme de partage. Et elle a vécu un moment très spécial lors de la Noël de 1961. Cela remonte à son enfance. Elle avait moins de 10 ans et le cyclone Beryl avait joué au trouble-fête.
« Les maisons de mes tantes et oncles avaient été saccagées par ce cyclone et ils sont venus chez mes parents à Vacoas », raconte-t-elle avec nostalgie. Du coup, avec autant de personnes chez elle, la Noël a été très spéciale. « En fait, les adultes étaient tracassés à cause du cyclone, mais les enfants s’amusaient. Pour nous, la famille était réunie et c’était le plus important », ajoute-t-elle. Elle se souvient encore de son cadeau de Noël. Elle avait reçu un petit piano de ses parents et sa sœur cadette, Ramila avait eu une guitare. « L’ambiance était assurément à la fête malgré le drame », se remémore-t-elle.
Si Maya Hanoomanjee garde de bons souvenirs de ce Noël sous la pluie et les orages, elle a toutefois un goût amer d’un voyage à Durban. « On était en famille, avec mes parents et on devait passer la Noël en Afrique du Sud, mais grande a été notre surprise quand on nous a fait savoir qu’on ne devait pas sortir de l’hôtel pour notre sécurité. On est donc resté à l’hôtel le soir du 24 décembre, on n’a pas pu fêter comme on le voulait, même pas un dîner au restaurant », souligne-t-elle.
Depuis, traumatisée par cette mésaventure, elle essaie, autant que possible de fêter la Noël à Maurice et jamais ailleurs. « Sauf peut-être quand mes filles ne peuvent pas venir à Maurice, à ce moment-là, on va les rejoindre en Angleterre », dit-elle. Et cette année, toute la famille de la Speaker de l’Assemblée nationale sera réunie à Maurice.
Louis Rivalland : «C’était un ballon de foot»
Aussi loin que ses souvenirs remontent, Louis Rivalland, Chief Executive Officer (CEO) de Swan pense à ses dix ans. « Je croyais au père Noël. Je lui ai demandé un ballon de foot », confie-t-il. Le jour de la Noël, il se leva tôt et courut jusqu’au sapin. Il avait hâte de découvrir ses cadeaux. « Je cherchais désespérément le cadeau que j’attendais tant. Il y avait un objet tout rond emballé. Il n’était pas difficile de deviner que c’était le ballon », dit-il avec le sourire.
Pour Louis Rivalland, la fête de Noël est un moment spécial. « Noël, c’est espérer des cadeaux et aussi la joie de les recevoir. Cette fête est un moment spécial quand la famille prend du temps pour se retrouver et met de côté ses engagements », livre notre interlocuteur. Comme chaque 24 décembre, il a été invité à dîner chez ses meilleurs amis. Dans la soirée du 25 décembre, les repas seront partagés autour d’une table avec la grande famille.
Bruno Raya : «Ce fusil à eau a été mon plus beau cadeau de Noël»
Bruno Raya, le leader du groupe OSB, se souvient encore d’un cadeau qui a marqué son enfance. Il devait avoir 6 ou 7 ans quand ses parents lui ont offert un petit fusil à eau. « Je n’ai pas honte de dire tout haut que je suis issu d’une famille très modeste. Mes parents avaient peu de moyens pour m’offrir des cadeaux pour la Noël. Du coup, le moindre jouet était un luxe pour moi. Le petit fusil à eau qu’ils m’ont offert a été mon plus beau cadeau de Noël. » Par la suite, Bruno a eu d’autres cadeaux qui lui ont aussi beaucoup plu. « Adolescent, j’ai obtenu une petite voiture téléguidée qui m’a marqué. Là encore c’était un luxe, qui a fait de ce Noël, un moment merveilleux… »
Karen Foo Kune : «Passer ce moment de fête en famille»
L’ancienne badiste, Karen Foo Kune, ne s’est jamais attachée aux cadeaux. Selon elle, le plus important c’est de passer des moments en famille.
« Le plus important a été de passer les fêtes en famille et avec les personnes qui me sont chères. Cela a toujours été mon plus beau cadeau. Parce que je pense que les gens qui ont perdu des membres de leur famille auraient tout donné pour passer les fêtes avec ces disparus. »
Cette dernière accorde ainsi plus d’importance aux souvenirs. « Sincèrement, les cadeaux ne me marquent pas autant que les gens. Les cadeaux sont éphémères alors que les souvenirs perdurent à travers le temps. »
Barlen Vyapoory : «Mon premier voyage en Inde en décembre 1983 où j’ai assisté au Music Festival»
« Mon plus cadeau de Noël je l’ai vécu en Inde en 1983 », lance le vice-président de la République Barlen Vyapoory. Ce dernier raconte son premier voyage en Inde, en décembre 1983 aux côtés de sa femme.
« J’avais alors 38 ans et c’était un de mes plus beaux cadeaux de Noël, car durant ce voyage j’ai pu assister au Music Festival à Chennai », dit-il. Il raconte avoir eu la chance de voir sur scène des icônes de la musique et plusieurs artistes dont il est fan notamment K. J. Yesudas, chanteur et musicien et le prodige de la mandoline U. Srinivas.
« C’est un génie de la musique qui m’avait impressionné et laissé sans voix à l’époque ». C’est une expérience culturelle unique qu’a vécue le vice-président de la République. « L’ambiance est festive à cette époque dans les rues de Chennai. Pendant que ma femme faisait du shopping, j’ai visité de nombreux sites historiques et des temples. Une expérience enrichissante pour l’âme que je n’oublierai jamais ». Il raconte être rentré rempli de bons souvenirs. « C’était un Noël mémorable pour nous deux. »
Jane Ragoo : «Des chaussures neuves pour toute la famille»
La syndicaliste Jane Ragoo a une mémoire d’éléphant. Mais il lui est difficile de choisir son plus beau cadeau ou souvenir de Noël, car chaque année a apporté son lot de surprise. Toutefois, elle chérit particulièrement le jour quand ses parents avaient acheté des chaussures neuves pour tous les enfants.
« On n’avait pas beaucoup de moyens, donc chaque année, mon père me donnait des chaussures neuves, des Bataflex très populaires, mais ma sœur et mes frères n’en avaient pas, ils devaient utiliser mes vieilles chaussures. Je me rappelle de ce Noël quand nos parents avaient fait un énorme sacrifice pour que tout le monde puisse avoir ces Bataflex », raconte-t-elle avec émotion.
C’était alors un cadeau précieux parce qu’à 11 ans, elle réalisait le sacrifice. Sinon, les cadeaux qu’elle recevait chaque année étaient des poupées. « Mais les poupées étaient différentes au fil des années. Elles devenaient de plus en plus sophistiquées », se remémore-t-elle.
Outre ces cadeaux, la Noël lui fait penser à ces heures passées dans le centre de Quatre-Bornes avec sa famille le 24 décembre. « C’était une tradition pour nous de sortir après le dîner, d’aller dans le centre-ville où l’animation était à la fête. Il y avait une vraie frénésie, avec des valeurs de partage et d’amitié. Et après avoir acheté des pétards, on rentrait à la maison. C’était la surprise de voir les cadeaux sous le sapin. Pour nous, les enfants, c’était cette absence de la maison qui avait permis au père Noël d’apporter nos cadeaux », explique-t-elle.
Bessika Bucktawor : «Bidoul, mon chaton»
Bessika Bucktawor est la nouvelle Miss Mauritius. Son plus cadeau est son animal domestique. « Il y a trois ans, je voulais un chaton comme animal de compagnie. Il allait passer toute la journée dans ma chambre. Je révisais à haute voix et il fallait avoir un petit être pour m’écouter sans passer des commentaires ou faire des blagues comme le faisait ma sœur », dit-elle.
Cette habitante de Triolet possède déjà un chien et un chat. Mais ces derniers vont souvent jouer à l’extérieur. Sa maman l’offre alors un chaton en 2013. Bessika le nomme alors Bidoul. Un prénom sans signification exacte, mais qu’elle trouve affectueux et mignon.
« J’ai installé un sapin blanc et je l’ai décoré avec des éléments dorés. Le 25 décembre, nous sommes invités à passer la journée chez ma grand-mère maternelle. Puis, le traditionnel dîner sera servi à la maison », indique la Miss Mauritius 2016.
Shamima Patel : «Nous nous sommes offert un rottweiller il y a onze ans»
Shamima Patel, directrice de Breast Cancer Care, raconte que son plus beau cadeau de Noël c’est un chien, qu’ils se sont offert avec toute la famille. « Je m’en souviens encore comme si c’était hier. C’était un cadeau bien réfléchi, car il y avait tout un mythe autour de cette race. J’ai donc beaucoup bouquiné avant de prendre la décision de l’acheter ».
Elle raconte qu’à l’époque sa dernière avait dix ans. « Nous avions un ami qui avait un rottweiller et pour mes filles et moi ça a été le gros “crush” », raconte-t-elle. C’est ainsi qu’elles s’offrirent comme cadeau de Noël leur premier rottweiller.
« C’est un animal très affectueux qui demande beaucoup d’amour et d’affection. Tout dépend de la façon qu’il est élevé. Ce chien nous a accompagnés pendant onze ans avant de mourir de vieillesse l’année dernière ». Elle confie qu’il leur a donné beaucoup de bonheur. « Lorsqu’il est mort, c’était une catastrophe, car il était comme un membre de la famille ».
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