La montée en puissance de XLD ou la renaissance du PMSD

Il n’y a absolument aucun doute: les élections de décembre 2014 ont occasionné, avec la bénédiction de sir Anerood Jugnauth, la grande renaissance du PMSD, culminant en l’élection de la grande majorité des candidats bleus, Xavier-Luc Duval lui-même étant élu en tête de liste dans la circonscription No. 18, et nommé No. 2 du gouvernement comme Deputy Prime Minister constitutionnel. À trois reprises à ce jour, il a fait l’intérim comme Premier Ministre non seulement avec brio, mais surtout solennellement, avec dignité, en toute tranquillité, et sans fla-fla. Sa cote de popularité n’a cessé d’augmenter, les sondages le plaçant en tête de liste avec quelques points d’avance même sur l’incontournable SAJ. Plusieurs facteurs contribuent à cette popularité grandissante. Il partage toutes ces qualités et bien d’autres qualités positives avec le très grand patriote que fut son père Gaëtan lui-même. Son fils Adrien lui emboîte le pas. Tel pere, tel fils, et tel petit-fils. Après tout, il est profondement croyant, profondement humain. À Belle-Rose-Quatre Bornes les gens de tous bords l’adorent, et voient en lui un vrai Mauricien, un vrai fils du sol, un vrai patriote.

Contribution à la bonne gouvernance

Ensuite, les qualités du grand professionnel: Xavier a fait ses preuves comme grand expert-comptable, se taillant ici et ailleurs une très solide réputation dans le domaine de la comptabilité, avec des clients mauriciens et étrangers totalement satisfaits de ses services, de ses conseils, et de sa guidance. Ses frottements professionnels avec ses pairs au niveau international, comme avec ses clients prestigieux, lui ont donné une dimension de super expert-comptable de très haute compétence et de totale crédibilité, et en même temps une connaissance intime du monde des affaires saines. Son expertise lui permet de bien saisir les choses de l’État, et d’apporter ses contributions bien réfléchies à la bonne gouvernance du pays. Le compliment que lui a fait le Leader de l’Opposition, Paul Berenger, pour sa superbe gestion du ministère du Tourisme n’est pas un simple fait-divers. Ce compliment, au-delà de toute considération, et de toute arrière pensée politiques,  traduit bien la réalité que Xavier est un excellent ministre du Tourisme, qu’il est en effet un ministre consciencieux, responsable, sérieux, travailleur, sans se pavaner, mais donnant “résultats sur résultats” comme le PMSD aime si bien le rappeler, et marteler. Malgré les critiques dont plusieurs sont non fondées et bassement politiques, Xavier a été un ministre performant même dans le gouvernement de Ramgoolam, comme ministre du Tourisme et des Communications externes, comme ministre de l’Intégration sociale, et comme ministre des Finances et du Développement économique. Bien sûr ce n’est un secret pour personne que rien n’allait plus entre lui et un Ramgoolam qui lorgnait du côté de Bérenger, et qui, dit-on, contrôlait et dictait tout, n’ayant aucune confiance en ses ministres, selon les dires de Ramgoolam lui-même. Dans son amour-propre et prenant sa dignité fermement dans ses mains, Xavier a quitté le gouvernement de Ramgoolam pour aller s’asseoir carrément et fermement sur les bancs de l’Opposition, en attendant patiemment son heure de gloire, et l’heure pour son parti de rebondir. SAJ lui a tendu la perche et lui a donné cette heure. Enhardi par le relativement grand succès électoral du PMSD, au sein de l’Alliance Lepep, aux élections générales surtout,  et aux élections municipales, par sa propre popularité grandissante, et par sa propre performance et son comportement ministériel gagnants, et ceux des ministres, PPS, et députés bleus, qui n’ont pas été sujets aux controverses et interrogations politiques ou émanant du public, Xavier tout-à-fait légitimement, comme chef de parti, a l’ambition de ratisser large pour faire son parti devenir un grand et incontournable parti national, si ce n’est le plus grand parti national à Maurice. Et c’est sûr qu’il doit réaliser pleinement, comme leader brillant et visionnaire, que cette ambition ne pourra se matérialiser s’il ne recrute pas des personnes compétentes, propres, et crédibles de toutes les communautés, tout en ne froissant pas, en n’aliénant pas la communauté que le PMSD, selon les réalités du terrain, a toujours représentée. Mais, Xavier est éminemment capable d’un sage “balancing act” dans le processus de recrutement, en se rappelant que le PMSD de son père Gaëtan avait bien réussi ce même “balancing act”. Mais, comme Xavier le sait très bien, eu égard de sa  très longue expérience politique, plus souvent heureuse, mais des fois malheureuse et même traumatisante, le parcours politique, surtout à Maurice, est parsemé d’embûches, de pelures de banane, de masques, et de plusieurs autres obstacles, et que sa popularité grandissante et sa fulgurante ascension politique ne peuvent inévitablement faire que des heureux. L’eau qui dort est aussi toujours à craindre.