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La mère de Raquel Jolicoeur : «Mon fils n’est pas dangereux, il est innocent»

Raquel Jolicoeur a comparu devant le tribunal de Port-Louis cette semaine.
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« Bondie pa prese li, Bondie pou fer lazistis », affirme la mère de Raquel Jolicoeur, âgée de 57 ans. Chez la famille Jolicoeur, à Cité Roma, Riche-Terre, la vie s’est arrêtée. Depuis l’arrestation de Louis Raquel, un Tiktoker très populaire qui compte 35 000 followers et 349 000 likes, ses proches vivent un véritable cauchemar. Plusieurs de ses tubes dont « Ton Keny », « Polico Crapo » sont devenus viral sur TikTok.

Six jours après l’arrestation de son fils, la mère du suspect est complètement dévastée. « Mo leker gro. Manze mo pa pe manze depi finn ariv sa », soutient-elle.

Elle croit fermement que son fils a été piégé par la police. Selon notre interlocutrice ce dernier n’a jamais eu l’intention de faire exploser les Casernes Centrales et le Parlement. « Mo garson pena sa bann zafer ki zot inn dir zot inn trouve la. Li pa ti ena sa kot li », affirme la quinquagénaire qui rappelle que les caméras de surveillance installées dans la maison de son fils ainsi que le système DVR ont disparu depuis cette intervention policière. 

« Zot finn met legan dan so labous pou gagn so ADN »

Elle révèle que peu après l’arrestation de son fils, ce dernier lui a confié qu’il avait été victime de brutalité. « Zot inn bat li. Zot inn met legan dan so labouss pou gagn so ADN après zot inn pas lor sa bann zafer ki zot finn mete la. Devan gard mem linn dir mwa sa. Li pe bokou soufer laba », dit cette mère de six enfants, rongée par l’angoisse.

Elle revient sur les vidéos que Raquel Jolicoeur avait publiées, il y a quelque temps sur TikTok, après l’arrestation de son autre fils Miguel Jolicoeur pour trafic de drogue. Dans ces posts, il mettait en doute l’intégrité de certains limiers de la brigade anti-drogue. Cela survient après l’arrestation de son autre fils Miguel Jolicoeur pour trafic de drogue. « Depi linn fer sa bann video la, bann la inn komans rod li. Zot kone ki zot inn fer », soutient-elle.

Elle tient à rassurer la population que son fils n’a jamais été quelqu’un de dangereux, ni un terroriste. « Mo garson li pa move. Li pa danzere li. Li pa frekant dimoun. Li konn zis so lamisik ek so travay. Li fek komans sante. Li tir sante li… », dit la mère de Raquel olicoeur. « Li enn marsan anbilan. Li vann legim lagar Lenor. Plitar, li ti pou gagn enn latab dan lagar Victoria pou li travay. Mo latet bien fatige », ne cesse de répéter cette mère de six enfants.

Inculpé pour terrorisme

revolver
La police a saisi un revolver, des munitions et des explosifs chez le suspect.

Devant le tribunal de Port-Louis, Raquel Joliceur a été inculpé de terrorisme en vertu des articles 3 et 32 sous la Prevention of Terrorism Act ( PoTA), de possession d’armes à feu pour mettre la vie d’autrui en danger, de trafic de drogue et de possession d’explosifs. La police ayant objecté à sa remise en liberté, le Tiktokeur demeure en détention. 

Tôt lundi matin, vers 5 heures, un contingent de policiers de la Divisional Crime Intelligence Unit, de l’Anti Drug & Smuggling Unit et un commando d’élites ont perquisitionné la demeure de Louis Raquel Jolicoeur, âgé de 26 ans. Ce père de trois enfants habite à l’avenue Alfred Besnard, Roche-Bois. Les policiers ont dû forcer une porte pour accéder dans la maison. 

Une fois à l’intérieur, ils ont surpris le dénommé Raquel Jolicoeur qui tentait de prendre la fuite muni d’un sac de sport. Deux limiers ont pu immobiliser le suspect. En ouvrant le sac, les hommes des inspecteurs Gunga, Doobaree et du sergent Arnasala sont tombés sur un véritable arsenal. Ils y ont trouvé un revolver qui était chargé de cinq balles de calibre .22 millimètres, une boîte contenant 35 balles du même calibre et deux explosifs. Les policiers ont également saisi de l’héroïne dont la valeur marchande est estimée à Rs 7 millions.

Selon les Casernes centrales, peu après son arrestation, Raquel Jolicoeur a avoué que ces munitions et cette importante quantité de drogue lui appartenaient. Questionné sur les l’arme à feu, les munitions ainsi que les explosifs, Raquel Jolicoeur aurait déclaré qu’il projetait de semer la terreur dans le pays : « Mo dakor zot finn gagn mwa avek enn revolver ki mo pena so lisans. Armada 666 ti pou servi li pou desann enn de gard. Sa dynamit la enn ti pou zet lor parlman, enn ti pou zet lor Kasern. » La police a pris ses dires très au sérieux. 

 

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