Devika, 51 ans, la mère de Karishma Gostoo, est une femme anéantie. Mercredi aux petites heures, sa fille s’est donné la mort avec son arme de service au poste de police de Baie-du-Tombeau.
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La détresse d’une mère. Devika est toujours sous le choc de la disparition tragique de sa fille Karishma. La jeune femme de 23 ans s’est tiré une balle dans la tête avec son arme, mercredi, alors qu’elle faisait le Station Orderly au poste de police de Baie-du-Tombeau.
Pour sa mère, Karishma était une enfant obéissante, toujours à son écoute. Elle raconte à Le Dimanche/L’Hebdo que sa fille a beaucoup fait pour sa famille, tout en soutenant qu’elle était au courant de sa relation amoureuse.
« En début d’année, Karishma m’avait dit qu’elle était amoureuse d’un policier. Je lui ai alors posé des questions et elle m’a répondu que le policier construisait sa maison. En août, je lui ai demandé si je pourrais rencontrer les parents de son amoureux à leur domicile, mais elle m’a dit d’attendre encore un peu. Linn dir mwa pa bizin ale aster la. Atan desam lerla mo va ale. Letan sa policier la pou fini komplett so lakaz. J’ai attendu. Mardi soir, avant de quitter la maison, Karishma ne montrait aucun signe de détresse. Elle était joyeuse et souriait », dit la mère.
Toutefois, selon Devika, quelques fois, elle avait constaté que sa fille avait les larmes aux yeux lorsqu’elle sortait de sa chambre. « Elle pleurait, à mon avis, à cause de son petit ami. Elle n’a jamais eu de problème au travail. Elle aimait beaucoup son job et elle aspirait même à gravir les échelons de la hiérarchie », dit la mère. Et d’ajouter : « Le policier a confié à la presse que ma fille lui avait dit que sa famille était contre ce mariage. C’est faux. J’ai acheté les bijoux de mariage de ma fille et j’attendais décembre pour rencontrer les proches de son amoureux. Ce garçon, lui, n’est jamais venu chez nous pour nous dire qu’il aimait notre fille. Mem lor telefonn li pan koz ar mwa. Je ne sais pas pourquoi il ment », dit-elle.
« Mo Leker segne »
Quant au petit ami de la défunte, il dit être stressé. « Depi ki Karishma inn mor, mo latet fatigue. Elle me manque. Ma vie n’est plus la même. Je voulais l’épouser, mais ses proches ne m’aiment pas », dit le policier. Il dit avoir assisté aux funérailles de sa petite amie sans que personne ne le voit. « Mo leker fine segne parski mo pan kapav get so figir », ajoute-t-il. Il est actuellement en arrêt maladie.
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