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La mère atteinte de Parkinson et d’Alzheimer : les enfants ont du mal à créer un compte-conjoint

alzheimer La mère de 90 ans ne peut plus accomplir ses démarches seule. Une complication pour ses enfants qui doivent solliciter l’aide d’un avoué.

Violette remue ciel et terre pour créer un compte-conjoint entre sa mère et son frère cadet. Tout a commencé lorsque Michael s’est rendu au guichet automatique de la banque pour retirer l’argent de la pension sur le compte de sa mère.

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Mireille, la mère de Violette, est âgée de 90 ans. Atteinte des maladies de Parkinson et d’Alzheimer, la vieille dame est alitée. « C’est mon petit frère qui s’occupe d’elle, de toutes ses démarches administratives, de la banque et de sa santé. Nous sommes huit frères et sœurs. Nous nous sommes tous tombés d’accord pour que Michael s’occupe de maman », explique l’habitante de Résidence Vallijee accompagnée des membres de sa famille.

Elle raconte : « Récemment, mon frère s’est rendu à l’ATM de la Mauritius Commercial Bank (MCB) de Bell Village pour retirer de l’argent sur le compte de ma mère, la carte a été bloquée. Il s’est rendu à la banque pour informer les membres de personnel et on lui a déclaré qu’il n’a pas le droit d’utiliser la carte bancaire de ma mère. C’est alors que nous avons tous décidé de créer un compte-conjoint entre ma mère et mon frère afin de faciliter les transactions bancaires », fait comprendre la sœur. Les membres du personnel de la banque ont demandé à la famille d’emmener la mère à la banque pour certifier son état de santé. « Nous l’avons fait durant le mois de janvier de cette année. Deux commis de la banque, à Bell-Village, sont venus la voir dans la voiture. Nous avons soumis tous les documents médicaux, mais cette fois, la banque nous demande de consulter un avoué pour qu’on passe en cour afin d’avoir le droit d’accomplir cette démarche », poursuit la dame.

Violette a en effet consulté l’avis d’un avoué. « Il nous a dit que cela prendrait de deux à trois ans avant d’obtenir la permission de la cour. À chaque fois qu’on devra solliciter le service de l’avoué, il faudra trouver Rs 15 000 et nous ne sommes pas en mesure de trouver tout cet argent », avoue-t-elle.

La rédaction a sollicité Gilles Martial, le responsable de la communication de la Mauritius Commercial Bank, il explique que « le ‘regional manager’ et le manager de la succursale de Bell-Village sont disposés à trouver une solution pour la dame en question » sans entrer dans les détails, par respect de la confidentialité du dossier client. Toutefois, il précise qu’il faut prendre en considération que les lois bancaires sont très strictes, « car dans le passé, nous avons eu plusieurs cas où les enfants ont profité de l’incapacité des parents pour soutirer de l’argent sur leurs comptes bancaires. »

 

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