La maman : «Mon fils a été humilié devant toute la classe»

Scolarisé dans une école primaire de Port-Louis, un enfant de 7 ans a porté plainte contre un enseignant au poste de police des Line-Barracks, le mardi 16 mai. Dans sa déposition, enregistrée en présence de sa mère, il raconte que le vendredi 5 mai, alors qu’il était en classe, son enseignant lui a violemment tiré l’oreille. Dix jours plus tard, le lundi 15 mai vers 13h15, le même enseignant, poursuit-il, s’en est pris à lui une nouvelle fois en lui tirant la joue pour le réprimander. Bien qu’il n’ait pas été blessé, le garçonnet dit avoir ressenti de la douleur. La mère de l’enfant a également rapporté les faits à la Child Development Unit et à la direction de l’établissement scolaire.

Cependant, ne constatant aucune action de la part de l’école à l’encontre de l’enseignant, la mère s’est rendue sur place le mercredi 17 mai, soit le lendemain du dépôt de plainte à la police. Munie de son téléphone portable, elle n’a pas hésité à lancer une vidéodiffusion en direct sur Facebook alors qu’elle se trouvait dans l’enceinte de l’établissement. « Aujourd’hui, je me rends à l’école de mon fils en direct afin de vous montrer l’injustice que subit mon fils », peut-on l’entendre dire. Furieuse, elle affirme avoir sollicité en vain l’aide de la directrice.

Frappé à plusieurs reprises 

« Mon fils ne veut plus aller à l’école. Chaque jour, il me dit : ‘Mama mo anvi sanz lekol’, ‘Mama mo pa anvi al lekol, profeser bate’. Je n’en peux plus. Je suis d’accord que mon enfant n’est pas parfait, mais je pense que tous les enfants font des bêtises. Sa pa ve dir bizin tromatiz li », déclare-t-elle. Selon le récit de la mère, son garçon a été frappé à plusieurs reprises par son enseignant. « De plus, il a été humilié devant toute la classe parce qu’il avait pris du temps aux toilettes. L’enseignant lui a dit : ‘Tonn tarde dan twalet, bann tifi ki tarde dan twalet, be al diboute dan lake tifi’ », soutient-elle.

La mère admet avoir reçu un appel téléphonique de la directrice de l’école il y a trois semaines. « Elle m’a informée que mon fils avait lancé un insecte sur un de ses camarades. Puis elle m’a avertie que je devais avoir une conversation avec lui car si cela continuait, il serait mis dehors », relate-t-elle.