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La mairesse Raddhoa : «Nous n’avons rien à nous reprocher»

Pour la mairesse de Quatre-Bornes, l’injonction est arrivée trop tard.

La mairesse Soolekha Jepaul-Raddhoa s’est défendue d’avoir mal agi dans le litige qui oppose la mairie de Quatre-Bornes au propriétaire d’un étal à la foire de la ville. « Le propriétaire de l’étal nous devait une somme importante. Ne rien payer sur une aussi longue période représente une négligence de sa part. Quand il est venu me voir accompagné de son employé, je lui ai fait comprendre qu’il fallait qu’il prenne soin de son gagne-pain et non le négliger. Nous ne traitons pas les citadins de façon inhumaine, nous leur accordons des facilités. Cela a été de même pour ce propriétaire. Il a été d’accord pour payer en tranches et dans un premier temps, il a respecté son engagement. Par la suite, il n’a pas réglé la dernière mensualité. Je ne connais pas ses motivations. Ce qu’il raconte maintenant n’est pas tout à fait vrai. Il n’y a rien dans son dossier, dit-il ? ».

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Apportant d’autres précisions, elle a déclaré : « Il est bon de préciser qu’avant de déclarer un étal vacant, on passe par une longue procédure. Après avoir pris connaissance du nombre d’étals vacants, on lance un ‘expression of interest’ dans la presse écrite. On fixe une date limite pour les demandes. Une fois l’appel clos, on scrute et on vérifie toutes les demandes. Si les gens ont mal rempli leurs fiches, par exemple, s’ils n’ont pas signé le document ou s’ils n’ont pas donné la bonne adresse, ces types de demandes sont rejetés. Par la suite, la liste finale est circulée au sein des 12 collectivités locales, nous et 11 autres. Ceci pour vérifier si le demandeur n’occupe pas déjà un étal quelque part. Cette procédure prend du temps. Quand la liste retourne chez nous et que tout a été confirmé, nous établissons la liste finale et fixons alors une date pour procéder à un tirage au sort. Il est effectué en présence de plusieurs officiers, policiers et huissiers. Tout est fait avec sérieux, dans la transparence. »

Elle a ajouté : « Le tirage au sort est effectué le matin et se termine en général avant midi. L’injonction que le monsieur nous a adressée nous est parvenue dans l’après-midi, soit après le tirage au sort. Laissez-moi vous dire que quand nous recevons un document à la mairie, nous l’estampillons pour enregistrer la date et l’heure de la réception. Il semble que le monsieur a décidé de nous faire servir l’injonction quand il a appris que nous allions procéder au tirage au sort, mais l’injonction est arrivée un peu tard. »

« Je répète que dans cette affaire, nous avons respecté toutes les règles, nous avons agi dans la transparence. Nous n’avons rien à nous reprocher », a-t-elle insisté.

En d’autres mots, la mairesse veut dire que si, après tirage au sort, un étal a été alloué à quelqu’un, une injonction qui arrive « après » ne pourra rien y changer.

 

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