La main-d’œuvre étrangère limitée dans le secteur de la construction

L’octroi de permis de travail pour le secteur de la construction sera limité. Cette décision du Conseil des ministres vise à favoriser l’emploi de la main-d’œuvre locale dans ce secteur, a expliqué le ministre du Travail. Soodesh Callichurn souligne qu’il a été noté que les compagnies de construction ont abusé du système pour allouer des contrats de travail aux étrangers au détriment des locaux. Cela sous prétexte que les Mauriciens refusent de travailler dans ce secteur. Il ajoute que les contrats des étrangers comportent des avantages que les Mauriciens n’ont pas.  Avis que partage la syndicaliste Jane Ragoo, de la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP). Mais cette limitation d’embauche pour la main-d’œuvre étrangère devrait s’étendre à d’autres secteurs, comme le seafood hub, suggère-t-elle.

Néanmoins, la syndicaliste se réjouit de la décision du Conseil des ministres, car le CTSP a fait de nombreuses représentations dans ce sens auprès de la Building and Civil Engineering Contractor’s Association (Baceca). Selon Jane Ragoo, l’association criait souvent au loup, prétendant qu’il n’y avait pas assez de main-d’œuvre locale. Cela alors que les travailleurs Mauriciens se voyaient offrir des contrats de quatre mois contre quatre ans pour les étrangers. Elle espère que cette décision va vraiment se concrétiser.

Pour le ministre du Travail, il suffit de mieux les payer pour que plus de Mauriciens s’intéressent à ce secteur. Soodesh Callichurn est d’avis que limiter le permis de travail dans le secteur de la construction va favoriser l’embauche de travailleurs locaux. Il souhaite que les entreprises offrent de l’emploi aux Mauriciens pour la durée de leur projet au lieu de leur proposer un contrat à court terme contrairement à ce qui est proposé aux travailleurs étrangers.