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La jeune femme victime de viol : «Monn priye pou zot pa touy mwa» 

Une habitante de Quatre-Bornes de 31 ans a été victime d’un viol lors d’un cambriolage perpétré par trois intrus mercredi soir. Si la jeune femme est encore sous le choc, elle a accepté de se confier depuis son lit d’hôpital. Quant aux trois suspects recherchés, ils ont été écroués. 

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Comment surmonter cette épreuve et se reconstruire après cela ? C’est le parcours qu’empruntera une habitante de Quatre-Bornes, âgée de 31 ans, après le viol qu’elle a subi mercredi soir lors d’un cambriolage perpétré par trois intrus. Encore sous le choc, elle a accepté de se confier au Défi Plus depuis son lit d’hôpital. 

« Monn priye pou zot pa touy mwa », commence-t-elle par dire. Ce soir-là, elle avait pris des médicaments avant d’aller se coucher vers 21 heures. « J’ai eu un accident dimanche. Je ressentais des douleurs. J’ai donc pris des médicaments avant de me mettre au lit », raconte-t-elle. 

« Mo pann tann zot rantre. Kan mo somey inn kase, monn trouv de misie lor mwa pe bous mo labous », poursuit-elle. Ces hommes ont eu accès à la maison en passant par une porte se trouvant à l’arrière. 
Commence alors le cauchemar de la jeune femme. « Pa kriye, pa bouze, sinon nou touy twa ! » lui lancent-ils. Elle raconte qu’ils lui font ensuite inhaler du chloroforme afin de l’endormir. La jeune femme s’évanouit avant de revenir à elle une dizaine de minutes plus tard, selon ses estimations. 

« Lorsque je reviens à moi, je sens qu’ils m’ont ligoté les pieds et les mains, mais je ne vois parce qu’ils m’ont mis un bandeau sur les yeux. Je les entends parler. J’entends trois voire quatre voix. L’une d’elles me semble très familière », poursuit la jeune femme. 

Par peur de se faire remarquer, elle affirme qu’elle prétendra qu’elle n’est toujours pas consciente. « Monn fer samblan monn evanwi. Monn fer samblan dormi. Monn fer samblan ronfle. Mo ti pe per ki si mo bouze, zot touy mwa », explique-t-elle. Elle fait le maximum pour garder son sang-froid. 

« Ariv enn moman, mo oblize bouz mo lame. Zot remet kloroform lor mo labous enn deziem fwa. Sa osi pa fer mwa evanwi. Mo larg mo lekor net », dit-elle. C’est à cet instant qu’elle est violée. « À ce moment-là, ma seule préoccupation est de rester vivante. Je me dis que je dois être patiente. ‘Monn priye pou zot pa touy mwa’. » 

Une fois terminé, elle les entend se disputer entre eux. « L’un reproche à un autre d’avoir mis de l’essence pour venir ici pour rien. Ils se contentent alors du peu d’argent (Rs 800) qu’il y a et d’un vieux téléphone portable. Je ne conserve aucun bijou à la maison. Ils fouillent la chambre de mon fils qui heureusement n’est pas à la maison ce soir-là », raconte-t-elle. 

Ils resteront près de trois heures avant de repartir. Une fois libérée de ses liens, la jeune femme attendra quelques minutes avant d’aller alerter son voisin. Contactée, la police de Quatre-Bornes se rendra sur place. 

Trois suspects provisoirement inculpés de viol 

Les enquêteurs de la Western Division ont arrêté les trois suspects recherchés. Il s’agit de Jean Francois Govinden, 33 ans, de Javed Musafar Modabaccus, 22 ans, et d’Arassen Mooroogiah, 31 ans. Sans domicile fixe, ils se trouvaient dans un abri à Rose-Hill. Ils ont comparu devant le tribunal de Rose Hill le vendredi 26 janvier 2024. Ils sont provisoirement inculpés de viol. Ces trois hommes, connus des services de police, ont été maintenus en cellule. 

Leur arrestation résulte d’une collaboration entre la Criminal Investigation Division (CID) de Quatre-Bornes, la Field Intelligence Unit, la CID de Beau-Bassin et diverses unités de la Western Division, qui ont conjugué leurs efforts. Jeudi, une descente menée par les inspecteurs Bhurosah et Veerasamy, sous la supervision du SP Seebaluck, a permis de mettre la main sur les deux premiers suspects. Le troisième a été appréhendé un peu plus tard. 

Durant son interrogatoire, Jean Francois Govinden a expliqué qu’il connaissait déjà les lieux vu qu’il avait déjà effectué des travaux de nettoyage dans la cour. Javed Musafar Modabaccus et Arassen Mooroogiah ont également expliqué leur degré de participation. Ils ont raconté qu’ils sont entrés dans la maison et qu’ils ont surpris la jeune femme. Ils ont avoué qu’ils l’ont ligotée. Mais selon leurs dires, ce serait Jean Francois Govinden qui aurait violé la jeune femme. Toujours selon leurs dires, eux, pendant ce temps, ils se sont rendus dans les autres chambres de la maison à la recherche d’argent et d’objets de valeur. 

 

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