À la gare Victoria: un sexagénaire meurt écrasé par un autobus

Il a connu une fin atroce. Iswarlall Bhugoonauth, 69 ans a été renversé par un autobus à la gare Victoria, Port-Louis mercredi matin. Transporté d’urgence à l’hôpital, le médecin n’a pu que constater le décès du retraité. Le chauffeur a été arrêté par la police des Line Barracks. Il est traumatisé. Pour cause, cet adolescent de 17 ans a vu mourir son grand-père Iswarlall écrasé par un autobus. Mercredi, vers 06 h 50, Iswarlall Bhugoonauth a quitté son domicile à Morcellement St André pour se rendre à Port-Louis. Il a accompagné son petit-fils de 17 ans aux Casernes Centrales pour les démarches administratives  en vue d’obtenir un « permis de conduire provisoire ». À la gare Victoria, un autobus conduit par Fardeen Soobratty, a percuté Iswarlall Bhugoonauth qui est resté coincé entre l’autobus et les mains courantes. Après avoir été extirpé, la victime a été transportée à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo où son décès a été constaté. Quant au chauffeur de l’autobus, il a été conduit au poste de police des Line Barracks. Il a subi un alcotest qui s’est avéré négatif. Interrogé par la police, Fardeen Soobratty a donné sa version des faits. « J’effectuais un virage quand j’ai heurté un piéton. Ce dernier marchait en dehors des mains courantes », explique le chauffeur aux enquêteurs. Après son interrogatoire, il a été autorisé à partir. Ce jeudi, il comparaîtra devant le tribunal de Port-Louis où il sera provisoirement inculpé d’homicide involontaire. Selon le rapport d’autopsie, la victime est morte suite à un choc dû à ses multiples blessures. Le petit-fils de la victime reste sous le choc. « Mon fils a vu son grand-père souffrir le martyre avant de rendre l’âme. Il ne se trouvait qu’à quelques mètres de mon père. En entendant les cris de douleurs, mon fils s’est précipité vers lui. Pris de colère, il a agressé le chauffeur de l’autobus quand la police est intervenue. Mon fils est toujours traumatisé après avoir assisté à la scène. Il ne parle plus. J’espère qu’il sorte vite de son mutisme. Ce chauffeur aurait dû être plus vigilant au volant. Je ne pourrais jamais lui pardonner, car j’ai perdu mon père », fulmine Suraj, 40 ans, le fils du défunt. « Mon père était un bon vivant qui ne ratait aucun événement de l’actualité. Il était en bonne santé et il croquait la vie à pleines dents. Ma mère n’arrive toujours pas à croire que son époux l’a quitté pour toujours. Toute la famille est bouleversée par le décès tragique de mon père. Il était le patriarche de la famille et  aimait aider son prochain. Il laisse un grand vide », confie Suraj, les larmes aux yeux. Les funérailles d’Iswarlall Bhugoonauth auront lieu ce jeudi à 13 heures.