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La folle aventure de Paul Choy

Il nous a invités à le suivre lors d’un de ses projets photographiques. Paul Choy, britannique d’origine mauricienne, conte des histoires à travers des clichés. Le « storyteller », car c’est ainsi qu’il souhaite qu’on le surnomme, nous a donné rendez-vous au théâtre de Port-Louis.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"5198","attributes":{"class":"media-image wp-image-8999","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"225","alt":"Paul Choy"}}]] Il photographie le danseur Emmanuel Chellen.

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/div> Il est 13 h 30. Paul Choy se fait désirer pendant qu’on poireaute dans la capitale à la rue Remy Ollier. Il se pointe avec trente minutes de retard avec son équipe et des chargements pleins les bras. Le but de notre rencontre ? Une session photo dans l’antre de ce monument historique qu’est le théâtre de Port-Louis. Trépieds à la main, sac suspendu sur les épaules, le photographe nous rejoint essoufflé. Il nous explique qu’il souhaiterait qu’on le suive pour retranscrire sur papier sa perception de la photographie. « Il faut la vivre pour pouvoir mieux en parler », lance-t-il. Fermé au public depuis maintenant sept ans, le théâtre lui ouvre exceptionnellement ses portes le temps d’un shooting. Cela a été possible grâce au festival Porlwi by Light, auquel Paul Choy apporte sa contribution artistique. Il nous explique que son rôle est d’insuffler une nouvelle vie aux vieilles bâtisses de la capitale. S’il est tenu au secret quant aux autres lieux qu’il a immortalisé pour les besoins du festival, il se livre ouvertement sur le projet lié au théâtre. « Ce bâtiment a besoin d’une nouvelle vie. Pour lui donner une once de modernité, j’ai fait appel à un jeune danseur de hip-hop pour casser ce décor ancien », indique-t-il. Ce danseur de la troupe Omada n’est nul autre qu’Emmanuel Chellen, grand gagnant du concours de danse amateur organisé à Montpellier, France.   [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"5199","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-9001","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1920","height":"1080","alt":"Paul Choy"}}]]  

Entre l’art et la science

  Sur la scène du théâtre un triste spectacle s’offre à nous. Le plancher crépite sous nos pas, des filets de lumière transpercent les ouvertures mal scellées et une odeur de poussière émane des lieux restés trop longtemps fermés. Dès qu’Emmanuel effectue ses premiers pas de danse, Paul Choy l’observe. Munis de son appareil photo, il lui tourne autour et immortalise ses mouvements en quelques clics. La scène du théâtre renaît de ses cendres. Le photographe ne lui donne aucune consigne. Livré à lui-même le danseur bouge au feeling. C’est ce sentiment de liberté que recherche Paul Choy. « J’aime la spontanéité. J’improvise toujours lors des shoots pour obtenir des photos, empreintes d’émotions », souligne-t-il.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"5200","attributes":{"class":"media-image wp-image-9000","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"225","alt":"Paul Choy"}}]] Paul Choy, entouré de Nathalie Lesage et d’Emmanuel Chellen.

Le photographe est habitué à travailler dans des conditions difficiles. Faisant fi de la chaleur qui émane cette vieille bâtisse et du manque de luminosité, il arpente la scène en quête du meilleur angle. « Pour moi, la photographie est un parfait mélange entre l’art et la science. Le décor importe peu pour faire de bonnes photos », avance-t-il. La session durera à peine une heure. Sa besogne complétée, il nous explique que la photographie lui sert d’excuse pour aller à la rencontre des gens. Depuis deux ans, il fait le tour du globe pour capturer des visages sur pellicule. Sa page « Adventures with Paul Choy », témoin de ses nombreux projets photographiques, compte plus de 30 000 fans. Ayant photographié plus de 400 visages jusqu’à présent, chaque visage est accompagné d’un petit descriptif de la personne. « À la longue cette petite explication est devenue la signature de Paul. Les gens aiment la photo et le texte qui l’accompagne, car ce descriptif amène de la valeur ajoutée au cliché », clame son assistante Nathalie Lesage. Cette dernière ajoutera que le « conteur d’histoire » a inauguré sa galerie d’art à Pointe-aux-Canonniers le 21 novembre. Ouverte au public depuis le lundi 23 novembre, elle compile toutes ses œuvres incluant différentes séries dont « Faces of Mauritius» et « Nou Al Chaké », entre autres. Rappelons que dans le cadre du festival Porlwi by Light, Paul Choy a pour responsabilité de documenter la capitale en images. Ses photos, dont celles prises au théâtre de Port-Louis seront exposées du 4 au 6 décembre. Il fera également des photos et tiendra un studio mobile lors des festivités.
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