La dette publique a atteint, selon les normes internationales, Rs 259 milliards au 31 décembre 2015. C’est une hausse de près de 1% comparée à septembre (Rs 256,8 milliards) et de 9,2% à décembre 2014 (Rs 237,6 milliards).
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Malgré la hausse de la dette publique, comparée au Produit intérieur brut (PIB), les créances du gouvernement sont en baisse, passant à 63,8 % contre 64,2 % en septembre 2015. Cela en raison de la croissance du PIB. La dette par tête d’habitant passe à Rs 205,430 contre Rs 188,424 (décembre 2014). Les dettes domestiques du gouvernement s’élèvent à Rs 181,6 milliards. La dette extérieure à Rs 54,7 milliards. Les créances des entreprises d’État sont de l’ordre de Rs 22,9 mds dont plus de la moitié sont des dettes extérieures (Rs 11,3 milliards). Le Fonds monétaire international (FMI) a, au cours de sa dernière mission à Maurice, expliqué que la dette publique a augmenté en 2015 « en raison de l'injection de capitaux publics dans deux banques, et l'impact de la dépréciation de la roupie sur la dette extérieure... » Le ministre des Finances a souligné avoir injecté Rs 3 milliards pour la création de la MauBank, née de la fusion entre la MPCB et la National Commercial Bank.
Methode nouvelle
Selon la Public Debt Management Act 2008, qui est une autre méthode de calcul, la dette publique est évaluée à Rs 227,6 milliards, soit 56% du PIB. La Public Debt Management Act 2008 permet de « set off » notamment le montant dépensé par le gouvernement pour éponger l’excès de liquidités du système bancaire. La raison : cette somme n’a pas été émise pour satisfaire les besoins d'emprunt du gouvernement. Cette loi prévoit aussi de « discount » les dettes des entreprises d’État, qui sont ainsi ramenées à plus de Rs 9 milliards. L’objectif fixé par la Public Debt Management Act adoptée au Parlement est de limiter la dette publique à hauteur de 50 % du PIB en 2018. Une tâche qui s’annonce ardue, mais qui est tout à fait dans les cordes, estime le ministère. Les mesures prises sont : empêcher le déficit budgétaire à dépasser la barre des 3 %. (ii) accroître la croissance économique, ou encore réduire le ratio du service de la dette extérieure (iii) rendre les finances publiques moins vulnérables face aux chocs des taux de change. Notons aussi la restructuration de la dette (iv), en rééchelonnant le délai de remboursement. Le gouvernement compte également sur le secteur privé. Il encourage ce dernier (v) à une plus grande participation dans le développement des infrastructures du secteur public. La dernière mesure concerne les entités publiques. Le gouvernement souhaite s’attaquer aux inefficacités inhérentes (vi) de ces entreprises, tout en améliorant les structures de gouvernance.
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