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À la demande des grands-parents paternels : une mère déchue de son autorité parentale

Justice

Elle ne pourra avoir la garde de sa fille de 7 ans. Ce sont les grands-parents paternels qui en ont obtenu la charge. Toutefois, la mère a l’autorisation de voir sa fille. La décision a été prononcée par le juge Iqbal Maghooa, suite à la requête des grands-parents paternels.

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Ce n’est pas une histoire, mais une triste réalité. Depuis qu’elle est âgée de onze mois, ce sont ses grands-parents paternels qui s’occupent d’elle. Aujourd’hui, ils ont livré bataille devant la Cour familiale pour réclamer un ordre de la justice pour déchoir la mère de la petite, âgée de sept ans, de son autorité parentale. Ils ont également demandé la garde de l’enfant. Leur demande a été accordée par le juge Iqbal Maghooa. Les grands-parents avaient retenu les services de l’avouée Ammanah Saya Ragavoodoo.

Leur requête a été faite par voie d’affidavit juré par le grand-père, âgé de 63 ans. Son épouse, elle, a 62 ans. Le sexagénaire explique le motif de sa demande, rarement faite et hors du commun. « Nous avions deux enfants, une fille de 24 ans et un fils décédé à l’âge de 31 ans, le 22 juin 2015. Ce dernier est le père de la petite. Il n’était pas marié à la mère de la petite qui est née le 15 janvier 2011 de leurs relations intimes. »

La mère arrêtée pour mendicité

« En décembre 2011, la mère a quitté le toit conjugal. Depuis, la petite vit avec nous. Nous n’avions plus aucun contact avec la mère. Nous nous occupons de l’enfant et lui procurons tout le nécessaire et l’envoyons à l’école», précise le grand-père. « Nous avons appris que la mère vit avec un homme avec qui elle a eu deux enfants. Elle a été arrêtée, le 17 mai 2017, pour mendicité avec un enfant mineur à Flacq. Elle a été poursuivie et condamnée par le tribunal de Flacq. Toutefois, elle n’a pas voulu changer de vie, et elle est soupçonnée d’être impliquée dans d’autres délits », soutient l’aïeul. Par ailleurs, ses deux autres enfants ont été pris en charge par la Child Development Unit (CDU). Actuellement, la mère est en prison.

Selon le grand-père, la mère n’a jamais voulu savoir ce que faisait sa fille : « Ce sont nous, les grands-parents, qui ont veillé à son bien-être, son éducation. »

Dans son jugement, le juge Iqbal Maghooa précise que les conclusions du ministère public sont favorables aux grands-parents. Dans ce cas présent, l’intérêt de l’enfant doit primer et la cour a un devoir de la protéger.
« La principale chose à considérer pour décider de déchoir ou non un parent de son autorité parentale, c’est l’intérêt de l’enfant. Une telle ordonnance ne vise pas à punir ou à sanctionner le parent, mais à protéger de tout acte ou comportement fautif ou de nature à porter atteinte à la santé, la moralité de l'enfant », souligne le juge.

Il a évoqué le comportement de la mère. « La mère ne s’est jamais intéressée au bien-être de l’enfant qui lui est étrangère  », indique encore le juge. Pour ce motif, il a accordé la garde de l’enfant aux grands-parents paternels.

 

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