
La Défense civile de la bande de Gaza a fait état d'au moins cinquante morts dans des frappes israéliennes vendredi à travers le territoire palestinien dévasté par près de deux ans de guerre.
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Cette organisation de premiers secours, opérant sous l'autorité de mouvement Hamas, a précisé que 30 personnes ont été tuées dans la ville de Gaza.
L'armée israélienne a annoncé avoir frappé en 24 heures "plus de 140 cibles dans toute la bande de Gaza, dont des terroristes, des entrées de tunnels, des infrastructures militaires".
Elle a lancé le 16 septembre une importante offensive sur la ville de Gaza, le plus grand centre urbain du territoire, afin d'y éliminer ce qu'elle présente comme le dernier grand bastion du mouvement Hamas, dont l'attaque du 7 octobre 2023 contre Israël a déclenché la guerre.
Elle a de nouveau sommé vendredi les habitants de "la zone du port de Gaza et d'al-Rimal" de quitter ces lieux.
L'armée "lance des tracts nous demandant de partir, alors nous partons, nous fuyons d'un endroit à l'autre. Il n'y a plus aucun endroit d'où nous n'ayons pas fui", a dit à l'AFP Rahma Abou Jouwanah depuis l'hôpital al-Chifa à Gaza-ville, où elle étreignait la dépouille de sa soeur, tuée, selon elle, par une frappe la veille sur le camp de réfugiés d'al-Chati.
"Mon Dieu, mais qu'est-ce qu'on peut faire?", a-t-elle imploré.
Sollicitée par l'AFP sur cette frappe, l'armée a dit se renseigner.
Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.
A la tribune de l’ONU, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré vendredi que son pays avait "écrasé l’essentiel de la machine terroriste du Hamas" et voulait "finir le travail (...) aussi vite que possible".
Il a assuré avoir fait installer des haut-parleurs dans la bande de Gaza pour que les otages encore retenus par le Hamas entendent son discours.
Son bureau a affirmé par ailleurs que le discours allait être diffusé sur les téléphones des habitants.
"C’est un mensonge, nous n'avons rien reçu", a témoigné Randa Hanoun, 30 ans, déplacée dans la ville de Deir el-Balah.
"C'est juste une tentative pour nous effrayer… mais nous ne voulons pas entendre un seul mot de lui."
Deux collaborateurs de l'AFP dans le sud de Gaza et un autre à Gaza-ville ont confirmé n'avoir entendu aucun haut-parleur ni reçu de message.
L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles.
L'offensive israélienne menée en représailles sur Gaza a fait 65.549 morts, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugés fiables par l'ONU.
© Agence France-Presse

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