La dalle de sa maison s’effondre : Manoda, 70 ans, en quête d’un abri

Elle broie du noir. La dalle de la maison que Manoda C., 70 ans, loue depuis trois ans menace de s’effondrer. Malgré plusieurs doléances faites, le propriétaire n’a pris aucune mesure. Craignant pour la sécurité de sa petite-fille, la vieille dame de Cassis recherche un autre logement.

«J’habitais autrefois à Canal-Dayot. Lors des inondations du 30 mars 2013, j’ai tout perdu. Même les matériaux de construction que j’avais achetés pour rénover ma maison ont été emportés par les flots », raconte Manoda C., mère de six enfants. Elle élevait aussi la fille de son fils. Ayant tout perdu dans ce sinistre, la retraitée a été contrainte de louer une petite maison.

« Tout se passait bien, je payais mon loyer régulièrement. Hélas, la dalle de la maison a commencé à s’effondrer, il y a trois mois. J’ai prévenu le propriétaire. Il m’a répondu qu’il n’a pas de moyens financiers pour entreprendre des travaux de réparation dans l’immédiat. Trois mois se sont écoulés et toujours rien », ajoute-t-elle.

« Je crains pour la sécurité de ma petite fille de 13 ans. Elle regardait la télévision lorsqu’un moellon est tombé du plafond endommageant des appareils électriques et son cellulaire. Impossible de fermer l’œil la nuit. On vit dans la peur et les murs de la maison commencent aussi à se fissurer », dit-elle.

En quête d’un abri

Manoda déplore que son propriétaire fasse la sourde oreille à ses doléances. Elle a frappé à la porte d’Xplik ou K pour lancer un appel de détresse. « Je cherche une maison pour abriter ma petite-fille. Je possède également un terrain à Canal-Dayot.

Je lance un appel au public : si on pouvait me donner des matériaux de construction pour ériger une maison en bois sous tôles, cela irait. Sauf que je n’ai pas non plus les moyens financiers de payer pour la main-d’œuvre. Si quelqu’un pouvait m’aider… », dit-elle. La rédaction a référé le cas de Manoda C. à la National Empowerment Foundation.