La CTSP rejette l’idée d’un 14e mois de salaire, la jugeant insuffisante pour répondre aux besoins des travailleurs à long terme. Elle propose plutôt une hausse du boni de fin d’année, calculé sur une base progressive en fonction des revenus.
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Les travailleurs auraient-ils droit au versement d’une prime exceptionnelle équivalant à un 14e mois de salaire ? Ces spéculations suscitent de vives inquiétudes au sein de la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP). En réponse, elle a envoyé une correspondance officielle aux ministères du Travail et des Finances, proposant une alternative plus durable : une hausse du boni de fin d’année au lieu du 14e mois.
La CTSP s’oppose fermement à l’idée d’un 14e mois de salaire, la considérant comme un gain à très court terme. « Une telle prime exceptionnelle pourrait donner l’illusion d’une amélioration immédiate, mais elle ne résout en rien les problèmes structurels auxquels les travailleurs font face », déclare Reeaz Chuttoo de la CTSP. Selon lui, « plus de 80 % des travailleurs comptent sur leur boni de fin d’année pour subvenir aux besoins essentiels, notamment l’achat de fournitures scolaires et de livres, dont les prix ont considérablement augmenté ces dernières années ».
Face à cette réalité économique, dit-il, la CTSP propose une alternative plus durable et équitable : le paiement de la prime du 13e mois à travers une nouvelle formule basée sur différentes tranches de revenu mensuel total des employés. Pour les travailleurs dont le revenu mensuel ne dépasse pas Rs 50 000, la prime du 13e mois serait calculée à raison d’un huitième (1/8) de leur salaire ; pour ceux dont le revenu se situe entre Rs 50 000 et Rs 100 000, la prime serait d’un dixième (1/10) ; et pour les revenus dépassant Rs 100 000, la prime serait d’un douzième (1/12).
Cette approche, selon la CTSP, permettrait une distribution plus juste et adaptée aux besoins réels des travailleurs. « Nous devons penser à long terme et proposer des solutions qui apportent une véritable sécurité financière aux travailleurs », ajoute Reeaz Chuttoo. « Une prime exceptionnelle, soit le 14e mois, peut sembler généreuse, mais elle ne compensera pas les hausses constantes des coûts de la vie », fait-il comprendre. Dans sa correspondance, dont Le Dimanche/L’Hebdo dispose d’une copie, la CTSP souligne l’importance de prendre en compte « les réalités économiques actuelles et les difficultés financières croissantes des travailleurs ». « La balle est maintenant dans le camp du gouvernement », fait ressortir Reeaz Chuttoo.
Par ailleurs, la CTSP a tenu une marche pacifique dans les rues de Rose-Hill, samedi après-midi. Les représentants de la plateforme syndicale ont demandé au gouvernement de venir de l’avant avec une time-bar par rapport à la catégorisation des emplois, ainsi que la suspension de la mesure visant à reconnaître les agents recruteurs comme employeurs.
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