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La crise économique et politique au Sri Lanka

La Lotus Tower, un gratte-ciel en forme de fleur financé par des fonds chinois, à Colombo. D'un aéroport sans avions à un restaurant tournant sans convives, la crise économique du Sri Lanka a été exacerbée par des projets financés par la Chine qui se dressent comme des monuments négligés de « l'extravagance du gouvernement ». Ce qui a provoqué la colère de la population

Le Sri Lanka, dont le Premier ministre démissionnaire Mahinda Rajapaksa a été évacué et placé en sécurité par l'armée mardi, est agité depuis deux mois par de violentes manifestations réclamant le départ de ses dirigeants, sur fond de crise économique aigüe.
Cette île d'Asie du Sud de 22 millions d'habitants est confrontée à sa pire crise économique depuis son indépendance en 1948 vis-à-vis du Royaume-Uni, subissant des pénuries de biens essentiels, de longues coupures d'électricité quotidiennes et une inflation record. 

Nuit de violences 

Dans la nuit du 31 mars au 1er avril, des centaines de manifestants tentent de prendre d'assaut la résidence du président Gotabaya Rajapaksa à Colombo et réclament sa démission.

Etat d'urgence et couvre-feu 

Le 1er avril, des manifestations contre le gouvernement s'étendent à travers le pays.

Le président proclame l'état d'urgence

Le 2, un couvre-feu de 36 heures est instauré mais des centaines de personnes le bravent en manifestant dans plusieurs villes. L'armée est déployée en soutien des forces de l'ordre.

Démissions en cascade 

Le 3 avril, le gouvernement démissionne à l'exception du président et de son frère aîné, le Premier ministre Mahinda Rajapaksa. 
Le 4, le couvre-feu est levé. L'opposition rejette l'invitation du président à former un gouvernement d'union nationale.

Le gouverneur de la Banque centrale Ajith Cabraal démissionne.+

Le président perd sa majorité 

Le 5 avril, le président Rajapaksa est privé de sa majorité lors d'une session au Parlement, la coalition au pouvoir Podujana Party (SLPP) ayant subi une série de défections. 

Le ministre des Finances Ali Sabry quitte ses fonctions, au lendemain de sa nomination.

L'état d'urgence est levé

Le 6, le président du Parlement Mahinda Yapa Abeywardana avertit que le pays est menacé de famine. Un nouveau gouverneur de la Banque centrale, Nandalal Weerasinghe, est nommé le lendemain.

Manifestation record à Colombo 

Le 9 avril, des dizaines de milliers de personnes manifestent à Colombo contre le président, à l'appel des réseaux sociaux et des Eglises anglicane et catholique. 

Le patronat se joint à l'appel tout comme 23 fédérations industrielles qui demandent aussi un changement de gouvernement.
Des milliers de protestataires décident de camper devant le bureau présidentiel.

Le 10, des médecins préviennent qu'ils sont presque à court de médicaments vitaux.

Défaut de paiement 

Le 12, le Sri Lanka fait défaut sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars, déclarant qu'il s'agit du "dernier recours" pour le pays à court de devises pour importer les produits essentiels.

Nouveau gouvernement 

Le 18, le président du Sri Lanka dévoile un nouveau gouvernement, écartant notamment deux de ses frères et un neveu, mais conservant son frère aîné comme Premier ministre. 

Premier mort dans les manifestations 

Le 19, la police tue un homme, le premier en plusieurs semaines de protestations antigouvernementales. Le 20, le Fonds monétaire international (FMI), avec qui le Sri Lanka a entamé des discussions pour obtenir une aide de 3 à 4 milliards de dollars, annonce avoir demandé au gouvernement de "restructurer" la colossale dette extérieure avant qu'un programme de renflouement puisse être finalisé. 

Grèves générales

Le 28 avril, puis le 6 mai, des grèves générales paralysent le pays. Le président Rajapaksa impose l'état d'urgence. Les effectifs policiers renforcent la sécurité autour des députés du parti au pouvoir.

Démission du Premier ministre 

Le 9, le Premier ministre Mahinda Rajapaksa démissionne peu après de violentes attaques menées par ses partisans contre les manifestants qui campaient devant le bureau du président. 

Ces affrontements, les plus meurtriers des dernières semaines, ont fait cinq morts, dont un député, et près de 200 blessés. 
Les autorités décrètent un couvre-feu général.

Evacuation par l'armée 

L'armée a évacué mardi avant l'aube le Premier ministre démissionnaire de sa résidence officielle à Colombo, pour le placer en lieu sûr après que des milliers de manifestants ont forcé un des portails du complexe. 

AFP

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Pourquoi les gens manifestent dans la rue ? 

Voici ce que rapporte la BBC : 

 

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