« The people of this country should be at liberty to attend such events and concerts without any fear, and such acts of violence which took place in the case at hand, cannot be condoned at any costs ».C'est en ces termes que la magistrate Shavina Jugnauth, siégeant au tribunal de Port-Louis, a condamné l'incident survenu le 21 octobre 2023 à La Citadelle, Port-Louis, dans sa décision rendue ce vendredi 3 novembre 2023. Elle a rejeté la demande de remise en liberté sous caution de sept personnes arrêtées dans le cadre de cette affaire.
Les sept personnes concernées sont Mohammad Anfaal Khodadin, Mohammad Imteeaz Tourabaly, Sooltan Sorabally, Muzaffar Ali Muhammad Raeez Salauroo, Ally Zameer Khan Batchkhan, Noor Mohammad Ally Hosanee, et Muhammad Ajmal Aniff Imrit.
Lors d'un concert à La Citadelle, un groupe de personnes vêtues de noir et d'habits militaires a fait irruption, certaines portant des cagoules et des masques. La police a réussi à établir un cordon de sécurité entre les intrus et le public pour éviter que la situation ne dégénère. Cependant, quelques-uns ont réussi à monter sur scène et à saccager violemment les instruments de musique, les jetant au sol. Des rampes et des tentes ont également été endommagées.
En ce qui concerne Mohammad Anfaal Khodadin et Mohammad Imteeaz Tourabaly, la magistrate Shavina Jugnauth a retenu les quatre objections avancées par la police, à savoir l'interférence avec des témoins, la manipulation de preuves, la sécurité personnelle et celle du public. Selon la magistrate, le témoignage du surintendant de police Hayman Dass Ghoora indique que la police détient des preuves directes les impliquant, car des policiers les ont vus endommager des instruments de musique, et des images de caméras de surveillance sont également disponibles à cet effet. La magistrate estime que l'enquête en est à un stade préliminaire, ce qui comporte un risque réel d'interférence avec des témoins et de manipulation de preuves. De plus, leur libération représenterait un danger pour la sécurité publique, étant donné que leurs actions lors du concert ont mis en danger la vie des membres du public.
Pour les cinq autres prévenus, la magistrate Shavina Jugnauth a statué que seuls trois points d'objection ont été établis, excluant ainsi la manipulation de preuves. Le surintendant de police Hayman Dass Ghoora avait déclaré que, lors des incidents à La Citadelle, certains individus étaient armés de bâtons télescopiques, de barres de fer et de "tasers". Cependant, ces cinq prévenus n'étaient pas en possession de tels objets, et aucune preuve incriminante n'a été trouvée lors de perquisitions à leurs domiciles respectifs.
Dans les sept cas, la magistrate Shavina Jugnauth a enjoint à la police de conclure l'enquête au plus vite pour ne pas causer de préjudice aux prévenus. Après la décision de la magistrate, les sept prévenus resteront détenus en prison, et leur prochaine comparution devant la Bail and Remand Court (BRC) est prévue pour le 20 novembre 2023.
Un deuxième individu obtient la liberté sous caution
Le vendredi 3 novembre 2023, la police a informé la magistrate Shavina Jugnauth qu'elle ne s'oppose pas à la libération sous caution de Muhammad Anas Ruksheed Lallmahomed, un habitant de Rose Hill âgé de 30 ans, arrêté le 24 octobre 2023 dans le cadre des incidents survenus le 21 octobre à La Citadelle. La magistrate a imposé une caution de Rs 25 000 et une reconnaissance de dette de Rs 500 000 à ce trentenaire. Il devra se présenter une fois par jour au poste de police le plus proche de son domicile, sans avoir de contact avec quiconque impliqué dans cette affaire. En raison de l'heure tardive, les procédures de sa libération seront effectuées le lundi 6 novembre 2023.
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