Plus de la moitié de la population est paysanne en Côte d’Ivoire. Elle met en œuvre des programmes d’urgence et se modernise pour conserver sa position de locomotive de l’Afrique de l’Ouest et soutenir sa stratégie de développement économique.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"19827","attributes":{"class":"media-image alignleft size-full wp-image-34233","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"480","alt":"C\u00f4te d\u2019Ivoire"}}]]La Banque mondiale et Initiatives des médias pour l’Afrique (AMI) ont réuni une cinquantaine des journalistes de l’Afrique à Abidjan en Côte d’Ivoire du 12 au 16 juin. Selon Sarwat Hussain, le chef de la communication, Agriculture Global Practice de la Banque mondiale, le secteur agricole a été le pilier du développement ivoirien. « Si la Côte d’Ivoire a eu un taux de croissance élevé au cours de ces dernières années, c’est principalement grâce au secteur agricole. Ce secteur représente 25 % à 30 % du produit intérieur brut. Ce pays est en passe de devenir la locomotive de la région », a-t-il dit.
Communication
De son côté Eric Chinje, le directeur général d’AMI, a souligné que sans les médias il n’y a pas de développement en Afrique. « L’Agriculture est à la base de tous les développements dans les pays africains. Ce secteur est un pilier important en Côte d’Ivoire et même dans d’autres pays d’Afrique », a-t-il dit. Une enquête, parrainée par AMI, sur les principaux marchés des médias en Afrique, a conclu que l’information sur le secteur de l’Agriculture est mal construite. Elle se limite aux communiqués de presse, aux publications de l’industrie et à un nombre croissant de messages sous forme de blog ou de publications sur les réseaux sociaux.[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"19826","attributes":{"class":"media-image wp-image-34232","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"250","height":"300","alt":"Coulibaly Sangafowa"}}]] Coulibaly Sangafowa Ministre de l'Agriculture Ivorien.<
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Selon Coulibaly Sangafowa, ministre de l’Agriculture de la Côte d’Ivoire, une formation continue est nécessaire dans le secteur agricole ivoirien. « Il faut former les jeunes. Mais on a aussi besoin de l’investissement privé. Le développement de ce pays repose sur l’agriculture. C’est uniquement la croissance dans ce secteur qui va nous permettre de lutter contre la faim. On est le plus grand exportateur de café. Nous misons aussi sur le manioc et la banane. Le système que la Banque mondiale a mis en place va grandement aider la Côte d’Ivoire », a-t-il expliqué.
Selon le ministre, le secteur privé joue un rôle important dans le projet. « Au niveau du financement pour la période 2012-2015, le secteur privé a investi 60 % et le public le reste. Dans la première phase, il fallait que l’État crée l’environnement propice », a-t-il souligné. Ce dernier a aussi précisé que des compagnies étrangères viennent aussi investir en Côte d’Ivoire. « Nous sommes une destination d’investissement. Des pays comme le Maroc, la Chine, la France et l’Allemagne viennent y investir », a-t-il ajouté.
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Réformes
Dès 2012, la Côte d’Ivoire s’est lancée dans des réformes pour dynamiser son agriculture. Elles portent leurs fruits. La productivité des cultures s’est améliorée, mieux rémunérés, les paysans sont motivés. Ce pays possède un secteur industriel relativement développé qui lui permet d’occuper la deuxième place en Afrique de l’Ouest, derrière le Nigeria. Puissant moteur du développement intégré à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la Côte d’Ivoire est une voie d’accès privilégiée à ce marché de 300 millions de consommateurs. Plusieurs planteurs ont bénéficié du soutien du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO). Albert Kouamé Kangah en fait partie. Ce jeune s’est lancé dans la production de banane plantain contre saison, depuis 1997. Il exploite maintenant 15 hectares de terres. Pour 2017, il a une commande de 1,7 million de tonnes de bananes de l’Italie. Le Programme national d’investissement agricole (PNIA) de la Côte d’Ivoire a pour objectif de relancer la croissance agricole à un taux de 9 % par an d’ici 2020. Ce qui stimulera la croissance, réduira la pauvreté et va créer un grand nombre d’emplois, notamment parmi les jeunes et les femmes.[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"19828","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-34234","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"C\u00f4te d\u2019Ivoire"}}]] Plantation de banane pour relancer la croissance agricole à un taux de 9 % par an d’ici 2020.
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