La concurrence étrangère fait mal aux biscuits mauriciens

Le marché de la biscuiterie à Maurice est partagé entre les fabriquant locaux et les importateurs. En 2016, l’importation des biscuits a été de 10 405 282, comparée à 2015 où le chiffre était de 9 166 454. Le marché est devenu très compétitif, illustré par des rayons entiers dédiés aux biscuits dans de grandes surfaces. Par ailleurs, depuis ces dernières années, l’offre se présente avec une gamme très diversifiée, composée sans aucun doute de produits importés dont le nombre ne cesse de croître.

Bertrand Lim, Managing Director de LKS Ltd, une compagnie dont la production représente six containers par mois, fait ressortir que l’industrie du biscuit souffre d’un manque d’aide de l’État. « Le gouvernement ne protège pas assez l’industrie locale. Il y a beaucoup de publicité mensongère concernant ces produits. Les commerçants préfèrent les biscuits mauriciens à cause de leur fraîcheur,  mais le problème est lié aux droits de douane sur les biscuits importés et cela met à mal les entreprises locales ». Les consommateurs, poursuit-il, préfèrent les biscuits locaux parce qu’après la fabrication, ils sont placés dans les supermarchés le jour suivant. LKS Ltd  compte 30 ans d’expérience dans la fabrication de biscuits et emploie 70 personnes.  Au fil des années, ses ventes ont connu une hausse progressive. Sa clientèle est essentiellement  les grandes surfaces, les tabagies et les particuliers.

Si la production de la H. Rault était modeste en 2008, au moment de sa création, aujourd’hui, avec l’acquisition des équipements modernes et une main-d’œuvre fidélisée, l’usine est en mesure de fabriquer plus de 5 000 000 biscuits annuellement et en plusieurs variétés.

« La concurrence des biscuits importés concerne les marques renommées et relativement chères ainsi que des biscuits de qualité médiocre mais moins chers », fait ressortir Gilles Patrick Seneque, directeur de la biscuiterie. Il explique que la majeure partie de la production locale se situe malheureusement entre les deux types de produits et rencontre donc un problème pour se trouver son créneau et se développer.

Les saveurs que la compagnie H. Rault propose sont notamment le beurre salé et coco râpé, à base de manioc. « Nous, nous avons la chance d'échapper à  la concurrence provenant des biscuits importés, car nos produits sont uniques », indique-t-il. Gilles Patrick Seneque explique que sa société connaît une progression annuelle constante de 5 à
10 % depuis plusieurs années. « La totalité de nos produits est fabriquée à Maurice. En revanche, certains des ingrédients proviennent souvent de l’étranger, y compris le sucre, malheureusement », confie-t-il.