La CMT envisage de licencier 5000 personnes à Maurice

La Compagnie Mauricienne de Textile menace de partir. Le président du Mozambique, Felipe Jacinto Nyusi, accompagné du ministre Ashit Gungah, s’est rendu à l’unité de La Tour Koenig jeudi, pour  s’informer des opérations de la CMT. L’usine importe 35% de ses besoins  en coton du Mozambique.

L’usine qui réalise un chiffre d’affaires annuel de Rs 6,4 milliards opère sur 22 sites de production à Maurice, Madagascar et au Bangladesh. La compagnie emploie 7500 personnes au Bangladesh, 2500 à Madagascar et 10000 à Maurice. Toutefois, d’ici moins de trois ans, la direction de la CMT envisage de supprimer 5000 emplois à Maurice, tout en menant une campagne d’expansion à Madagascar et au Bangladesh.

« Nous sommes en discussion avec les autorités, si nous ne faisons pas attention, le bâtiment risque d’être vide », indique la direction de la CMT. Elle prévoit de transférer ses machines vers un autre pays. Son directeur Francois Woo, rappelle qu’il y a 40 ans, le pays comptait beaucoup de chômeurs et les entrepreneurs ont aidé au développement du pays. « Mais si le pays ne croit plus au textile, comment pouvons-nous y croire ? » La CMT pourrait se retrouver au Mozambique d’ici quelques années, car ce pays possède de la main-d’œuvre, de l’énergie et de l’espace. Et à Madagascar le gouvernement offre plus de facilités. Le nombre d’employés passera de 2500 à 6000 personnes. 

Comment la réduction des effectifs de la CMT à Maurice, le ministre Ashit Gungah concède que la main d’œuvre est rare et chère à Maurice. Le gouvernement devra se préparer à cette suppression massive d’emplois. « Toutefois, d’autres entreprises fonctionnent bien. Certaines trouvent qu’il y a des avantages à Maurice, d’autres pas », dit-il.

Ashit Gungah souligne que parmi les discussions entre les gouvernements de Maurice et du Mozambique,, la question du gaz naturel liquéfié (GNL) sera abordée. « Le Mozambique produit le GNL et c’est ce type d’énergie propre qui est l’avenir », a-t-il conclu.