À La Chaumière: les déchets dangereux posent problème

Malgré la construction de nouvelles facilités à La Chaumière, le stockage des déchets dangereux demeure un véritable problème. Le volume produit dépasse de loin la capacité de stockage. Au mois d’août de cette année, le ministère de l’Environnement devrait mettre en opération de nouveaux dispositifs pour le stockage de déchets dangereux à La Chaumière. Sauf que cela ne suffira pas pour traiter le volume de ces déchets produits annuellement. C’est ce que révèle une étude sur le sujet faite par l’Université de Maurice (UoM) en 2012, inclus dans l’appel d’offres lancé pour la gestion de ce stockage. Selon les prévisions, en 2015, le pays devait produire entre 19 717 et 22 788 tonnes de déchets dangereux, alors que la capacité de stockage n’était que de 777 à 903 tonnes. L’avantage du nouveau centre de stockage de La Chaumière, c’est qu’il accueillera des déchets sous forme liquide. Chose qui n’est actuellement pas possible. La capacité de stockage du pays sera également grandement augmentée : alors qu’en 2010 et 2011, Mare-Chicose a accueilli 25 et 13 tonnes, respectivement, le nouveau dispositif de La Chaumière aura une capacité de 470 tonnes. Cela demeure cependant encore très loin des 17 000 tonnes de déchets dangereux produits annuellement. Ces déchets doivent en principe transiter par La Chaumière pour ensuite être exportés vers des pays qui ont les moyens de les traiter. L’étude de l’UoM donne une estimation des différentes catégories de ces déchets. L’huile usée figure parmi les sources les plus importantes, avec une estimation de 5 800 à 6 721 tonnes. Pour l’instant, la capacité de stockage est nulle. Les eaux usées s’élèvent à 1 883-2 190 tonnes et on ne peut en stocker que de 468 à 544 tonnes. Les déchets solides inorganiques totalisent 1 454 à 1 691 tonnes, avec une capacité de stockage 0,05 tonne seulement. Le gros des déchets dangereux se trouve cependant dans la catégorie d’autres ordures solides qui atteignent 9 541 à 11 096 tonnes. L’étude estime également que dans chaque catégorie, les déchets dangereux augmentent de 4 à 8 %. Il s’agit là de prévisions basées sur les productions passées et des enquêtes auprès des principales industries responsables de la production de ces déchets. Les derniers chiffres officiels remontent à 2011 : 17 000 tonnes de déchets dangereux ont été produites cette année-là dont 5 000 tonnes d’huile usée, 850 tonnes de plomb provenant de piles, 7 600 tonnes de déchets électroniques, 1 600 tonnes d’eau boueuse et 200 tonnes de déchets médicaux. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"17365","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-29470","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1176","height":"856","alt":"La Chaumi\u00e8re"}}]]