La campagne électorale des conjoints des candidats : ils font bloc derrière leurs moitiés !

S’engager dans la politique, c’est engager toute sa famille et ce ne sont pas les conjoints des candidats qui diront le contraire. D’ailleurs l’équipe de communication de Pravind Jugnauth et celle de Navin Ramgoolam ne cessent de publier des photos de leurs épouses qui témoignent de leur soutien.  Entre réunions nocturnes, porte-à-porte, réorganisation de la vie familiale, ils doivent tout assumer. Rencontre avec les indispensables de cette campagne électorale…

Racheed Daureeawooo : «On est habitué à ce mode de vie» 

Il est sur terrain avec son épouse, Fazila Jeewa-Daureewoo, tous les dimanches et ce bien avant que commence la campagne électorale et pour lui cela représente un avantage pour les candidats de l’Alliance Morisien. « Nous n’avons pas à nous présenter, quand on rencontre les gens on parle de projets, de bilans, de développements, on ne perd pas de temps ». Il rigole en disant que les gens connaissent sa ‘vieille voiture de 1985’ et lui demande souvent pourquoi il ne s’en sépare pas. 

Il se décrit comme étant un couple proche des gens à qui les habitants ne font pas de reproches. « Il faut communiquer avec les gens et rester simples et humbles. C’est ce que nous faisons sur le terrain. J’explique aux gens lorsque j’accompagne mon épouse, qu’il y a eu beaucoup de développements à Rose-Hill. Il est vrai qu’au centre de Rose-Hill, il y a eu des inconvénients en ce moment. Il faut le reconnaitre, s’excuser et s’expliquer ». 

Et quid de la vie de famille ? Racheed Daureeawoo qui a aussi été maire de Beau-Bassin / Rose-Hill explique que son épouse et lui sont maintenant habitués à ce mode de vie. « Cela fait vingt ans que nous sommes actifs dans la politique. Heureusement que les enfants sont grands maintenant. Auparavant quand ils étaient à l’école ou même à l’université, il fallait les accorder plus de temps. Maintenant, ils comprennent et interviennent quand nécessaire ». 

Il est d’avis que son épouse se débrouille très bien sur le terrain. « Les gens l’apprécient, car elle ne vient pas pour critiquer les autres candidats. Elle parle de ce qu’elle a fait et de ce qu’elle veut faire. Malgré qu’il faut se battre contre deux adversaires sur le terrain, elle réussira ! » 

Pamela Sobran : «Je me libère pour être à ses côtés» 

Avec quatre enfants à la maison, le couple ne cesse de jongler en ses responsabilités familiales et celles ayant pris envers le pays. Cet engagement ça se prend à deux nous expliquent-ils. L’épouse de Jean Marc Ah Foo, candidat du MMM, explique que l’organisation est le maitre mot pour ne pas se perdre : « Nous avons un enfant autrement capable et une fille de 9 ans, donc nous avons encore beaucoup de travail à faire à la maison, car ils ne sont pas autonomes. C’est pour cette raison que j’essaie autant que possible d’aider en planifiant toutes ses journées, soirées, sorties et ses rendez-vous. Je me libère autant que possible pour être à ses côtés, cependant ce n’est pas tous les jours faciles ». Pamela est femme entrepreneure et entre la maison et la campagne, il faut aussi qu’elle s’occupe de ses affaires professionnelles. 

Elle a cependant tenu à être aux côtés de son mari pour le Nomination Day. « C’était un moment d’or en émotions.  Il y avait une grosse mobilisation et cela me touche de voir le soutien qui est accordé à mon époux ainsi qu’à toute l’équipe ». 

Elle ajoute : « Je n’aime pas me mettre de l’avant. Je suis une femme discrète, qui préfère me mettre en retrait et rester derrière le rideau mais ce n’est pas pour autant que je ne suis pas avec lui ».

C’est ce que confirme Jean Marc Ah Foo, qui explique ne pas être sûr de pouvoir assumer toutes ses multiples responsabilités sans la précieuse aide de son épouse. « Je lui suis très reconnaissant ainsi qu’aux enfants, car non seulement ils se montrent compréhensifs. Ils sont également très patients et participent activement quand ils le peuvent ». Son moment préféré de la journée reste le petit déjeuner que tout le monde prend en famille. 

Sarita Gungapersad : «Respect envers les femmes»

C’est un visage connu également de Goodlands/Poudre-d’Or, car l’épouse du candidat de l’Alliance Nationale, Mahen Gungapersad l’accompagne de temps en temps à ses soirées nocturnes. Pour son mari, elle est d’un soutien vraiment précieux. « Non seulement elle m’aide sur le terrain, mais à la maison, elle est une mère et une épouse parfaite ». Porte à porte et réunion nocturne, elle fait un must pour être là. Cette enseignante sait comment parler aux gens et elle est bien évidemment le plus grand fan de son mari. « Toute la famille le soutient, et surtout mes deux fils Saahil et Sheel. Nous sommes tous très fiers de lui ». Devant ses paroles, Mahen Gungapersad ajoute « Se zot mo lafors ». 

Sarita avoue que la vie de famille est quelque peu bouleversée. « Nou pa kapav dir ki tou normal. Cependant c’est une nécessité. Il faut des gens pour représenter les habitants de cette circonscription et mon époux a à cœur le bien-être de ces personnes. Il a surtout beaucoup d’expérience ». Le couple continue à être soudé et c’est ce qu’il aime montrer sur le terrain. « Nous espérons que toute la circonscription sera soudée derrière nous ».

Virginie L’Entêté : «On a toujours tout fait ensemble» 

Dans la vie quotidienne comme sur le terrain, elle se veut être la compagne de tous les jours de son époux, Gilles L’Entêté, candidat au No. 20 et ex-Directeur de la NHDC.

Rencontrée lors du dépôt de candidature en présence de sa fille, nous avons voulu en savoir plus sur ces déplacements depuis le début de la campagne électorale. Dès le premier porte à porte, à la rue Père Laval, elle était là. Elle a assisté à toutes les réunions nocturnes et autres fonctions, et pendant cette campagne, elle explique qu’elle ne fera que ça. « Il est clair que ma place est avec mon époux. On a toujours tout fait ensemble, c’est pour cela que nous sommes à deux sur le terrain. Mon mari aurait pu choisir de ne pas faire de la politique, cependant il pense à son pays et à ce que ce pays a fait pour lui, son propre vécu en est  l’exemple. Il veut  vraiment donner la chance aux autres de progresser dans la vie. Il a beaucoup d’expériences, il ne cesse de partager ses idées avec moi et elles sont révolutionnaires. »

En ce qui concerne la famille, elle explique qu’il arrive à se débrouiller pour un juste équilibre. « Notre fille est grande, quand elle est avec nous. Si nous nous organisons aussi pour passer du temps avec elle. En tout cas de notre côté, c’est toute la famille qui est derrière lui et je peux vous dire que sur le terrain les gens apprécient beaucoup notre complicité et nous accueillent à bras ouverts ».