Il ne compte pas se laisser faire. Après avoir obtenu la garde de son fils il y a deux ans, voilà que son ex-femme vient une nouvelle fois le traîner en Cour. "Pour elle, tous les prétextes sont bons pour que je perde la garde de notre unique enfant", nous confie ce père. Afin que la vérité triomphe et qu'il ne soit jamais séparé de son enfant, il est déterminé de se battre.
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C’est un petit garçon de six ans qui se retrouve encore une fois au centre d’une bataille légale. Les protagonistes ne sont autres que son papa et sa maman qu’il aime beaucoup, mais qui ne cessent de se disputer pour l'avoir !
À ses côtés, se trouve son papa qui explique à quel point tout cela le perturbe. « Cela fait deux ans qu’il habite avec moi et tout allait bien. Depuis que sa mère a décidé de réclamer sa garde, c’est l’enfer. »
Kayne (prénom fictif) s’est marié avec une ressortissante malgache en 2012. « Quand je l’ai rencontrée, l’usine où elle travaillait venait de la mettre à la porte. Je suis allé à sa rescousse et au fil du temps, je suis tombé amoureux d’elle. On s’est marié et nous avons eu un fils. »
Cependant, très vite, le couple a commencé à battre de l’aile. « Elle me trompait et j’ai même appris qu’elle avait des relations sexuelles contre des paiements. De plus, elle s’était endettée et je devais rembourser toutes ses dettes. J’avais donc demandé le divorce et la garde de mon fils. En Cour, elle avait accepté tous les faits qui lui étaient reprochés et avait accepté que je garde mon fils. »
Kayne se souvient que dans le passé, il avait signé pour que son épouse puisse rester à Maurice. « Comme nous sommes maintenant divorcés, il lui faudra quitter le pays dans quelques mois et, depuis qu’elle l’a appris, elle ne cesse de multiplier les démarches pour récupérer notre enfant afin de pouvoir demander l’autorisation de rester à Maurice. Pourtant, elle ne s’est pas occupée de lui. Elle n’est même pas venue le récupérer pour son droit d’hébergement. Aujourd’hui, elle voit l’enfant comme un passeport pour pouvoir rester dans le pays. »
Mon ex voit l'enfant comme un passeport pour pouvoir rester dans le pays»
Après l’avoir ébouillanté dans le passé, cette fois-ci elle a fait appel aux services de protection de l’enfance, la Child Development Unit (CDU) en alléguant qu’il s’adonne à la pédophilie. « Elle a dit que j’obligeais mon fils à voir des films pornographiques et que je suis un pervers. À plusieurs reprises, j'ai dû aller m'expliquer. »
À l’approche des fêtes de fin d’année, Kayne craint que son ex-femme ne récidive. « Elle nous a abandonnés et voilà qu’aujourd’hui, elle est prête à tout pour ternir mon image et récupérer notre enfant. Mais je ne pourrais pas vivre sans mon enfant. Pendant ces six années, nous avons pratiquement passé tout le temps seuls. Elle n’a jamais été là. Nous sommes restés souvent l’un contre l’autre à l’attendre. Nous sommes serrés l’un contre l’autre quand elle n’était pas là. Aujourd’hui, elle veut m’arracher mon fils. Jamais de la vie ! Je me battrai jusqu’au bout », dit-il.
Contactée pour obtenir sa version des faits, la mère de l’enfant avance qu’elle n’a jamais menti aux autorités. Cependant, elle ne souhaite pas en parler avec nous.
Comme eux, de nombreux couples se déchirent pour obtenir la garde de l’enfant. Quand ils n’arrivent pas à s’entendre, c’est la justice qui prend le relais et là encore, difficile de trouver une formule qui convient à tout le monde, sans faire des mécontents, sans briser des cœurs, sans que l’un des protagonistes se sente tout d’un coup seul.
Les hommes dénoncent de moins en moins
Selon Darmen Appadoo, Président de SOS Papa, malgré notre société patriarcale, il règne dans le pays un sentiment d’injustice envers les hommes quand il s’agit de la garde des enfants. « Selon la loi, la mère obtient automatiquement la garde de l’enfant au moment de la séparation si l'enfant a moins de 5 ans, sauf dans des cas précis. Ce qui est une injustice. Aujourd’hui, on parle d’égalité entre hommes et femmes, on demande que les hommes, en tant que pères de famille, participent plus activement à la vie familiale. Aujourd'hui, dans combien de foyers c'est l’homme qui s’occupe des enfants ? De plus, on ne voit pas bizarre que de nos jours, les pères puissent aussi très bien s’occuper des bébés. Alors pourquoi ne pas revoir les lois archaïques ? »
Selon lui, c’est pour cette raison que les hommes et les pères dénoncent de moins en moins certaines injustices. « Ils se disent qu’aux yeux de la loi, ils sont déjà des perdants, qu’ils devront faire dix fois plus d’efforts que la mère pour démontrer qu’ils ont les aptitudes d’un bon père ».
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On en parle dans votre hebdomadaire de ce dimanche 22 décembre : des enfants issus de parents séparés qui se retrouvent au centre des bagarres légales pour savoir avec qui ils passeront les fêtes de fin d’année. Parents et enfants témoignent de leur souffrance.
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